nuage wrote:
120140415 wrote:l'île aux Coudres, une très belle et longue piste ... ça me fatigue qu'on parle de l'île aux Coudres comme d'une piste qui poserait un quelconque niveau de difficulté
Je suis un nouveau pilote et avec 15 kts de vent de travers qui coupe subitement lorsque l'on passe sous la cime des arbres et une piste de 2500' qui n'est pas complètement plate, je me suis pris à trois fois pour atterrir parce que je n'étais pas assez stabilisé pour être à l'aise. J'y suis allé une seule fois. J'aimerais bien connaître tes expériences à CTA3 question de m'améliorer et identifier ce que je ne faisais pas comme il faut.
Étrangement, à Valcourt je me suis posé plusieurs fois et ça ne m'a jamais causé de misère.
Mathieu V.
Mathieu,
[img]CTA3.jpg[/img] Île aux Coudres
En bleu, la ligne qui permet de mesurer la zone complètement dégagée à gauche (avant le début de la piste 17) : 1074 pieds
En jaune, les 2500' de piste comptabilisés dans le Supplément de vol.
En vert, la distance totale entre les arbres à gauche et la petite clôture à droite : 4 474 pieds
Comme Jean l'a mentionné, une fois que tu auras oublié cette idée que la piste ne fait "officiellement" que 2500 pieds et que tu auras assimilé qu'avec la zone tampon coté 17, tu as le temps de faire 3 posé-décollés, ça va devenir beaucoup plus facile (déjà que tu restes sur la piste à Valcourt

).
Toujours comme l'a mentionné Jean, et comme pour plein d'autres pistes, la turbulence par vent de travers se fait sentir le plus fortement entre les arbres. Ça impose une vitesse plus élevée que normale. Pour les approches pour la 17 (piste privilégiée), tu peux conserver cette vitesse plus élevée pour transiter de la cîme des arbres au début officiel de la piste en plein contrôle. Une fois très près du sol, l'effet des turbulences se fera moins sentir. Une fois au sol, tu n'as plus de problème. Il est bien évident que par vent de travers, il faut que ce soit toi qui pilote l'avion et non l'avion qui te pilote.
Évidemment, si tu as du vent en rafales à 25 noeud, il est tout à fait normal que tu ne puisses pas t'y poser et j'ai moi-même déjà rebroussé chemin. C'est pour ces conditions que Nelson avait sa petite piste "vent de travers". Si tu n'arrives pas à contrôler l'avion dans le transit vers le seuil de la piste, tu n'es pas obligé de poursuivre. Au seuil de la 17, selont Google Earth, tu as 3 400 pieds devant toi, avant d'avoir recours au système d'arrêt automatique de l'île (la clôture).
La piste 17 est généralement privilégiée parce que, comme l'a mentionné Jean, en approchant par la 35 (par le coté fleuve) tu dois te poser sur une pente qui descend. En te posant sur la 17, au pire, tu es sûr que tu vas avoir une pente montante pour te ralentir (un Cessna Citation s'est déjà posé sur l'île... et en a décollé

). L'autre raison pour favoriser la 17, au décollage cette fois, c'est que plus loin vers le centre de l'île, 1) le relief monte et 2) le centre de l'île aux environ de la piste (au delà de la zone tampon) comporte pas mal moins de sites potentiels pour te poser d'urgence, si c'était nécessaire, que le coté du fleuve.
Au décollage par fort vent de travers, tu as le loisir d'accélérer longtemps dans l'effet de sol, bien avant d'atteindre la section de la piste qui monte (qui n'est de toute façon pas comptabilisée dans les 2500 pieds). Comme tu auras une vitesse largement supérieure à Vy, tu seras en plein contrôle pour affronter la turbulence (dans les limites du raisonnable bien sûr) et si tu devais interrompre ton décollage, tu as une belle petite pente qui monte pour t'aider à ralentir. Si tu décolles piste 35, tu bénéficieras de la pente qui descend (avant le début de la section de piste officielle) mais je n'aime pas le manque d'options et le relief qui monte ensuite en allant vers le centre de l'île.
Juste mon point de vue. Au plaisir de t'y croiser l'été prochain.
Pierre
(J'avais oublié l'Île d'Entrée: 800 pieds, et c'est la plus longue des deux...

).