toxedo_2000 wrote:
Avant d'en parler, j'attends que mon argent soit déposé dans mon compte en suisse

Tu trahis ton âge, Gaston. Maintenant c'est les Bitcoins. Possédés en grande quatité par les bandits puisqu'ils s'en servent tous les jours pour payer les transactions douteuses. Une monnaie invisible qui devient visible quand tu te souviens enfin de ton mot de passe. Décriée par les autorités comme peu fiable et risquée. Alors que leurs monnaies à eux, qu'ils impriment selon le gôut et les dépenses du jour, dévaluent au six mois dans plusieurs pays, est en fait basées sur bien plus vaporeux qu'une monnaie basée sur les échanges de drogues, les achats d'armes, le trafic d'organe et d'humains, les pots-de-vin aux dictateurs sanguinaires. Ça c'est du solide, comme le béton. Enfin, pas notre béton qui s'écroule sur nos ponts coulé par nos bandits à cravates. Mais comme du vrai béton qu'on n'aurait pas payé deux fois le prix. Ce n'est pas demain que les échanges de ces marchandises illicites nécessaires au bienfait de l'humanité vont cesser.
Mais plus j'y pense, plus je me rappèle qui tu es vraiment. Et je me dis que tu as voulu lancer les autorités vers la Suisse, pour cacher le butin d'un autre de tes nombreux crimes. Alors que tu sais déjà ta cagnotte à l'abri dans l'algorithme Bitcoins. D'autant à l'abri qu'à mesure que des hors-la-loi comme toi oublie leurs mots de passe, ou décèdent, la valeur des Bitcoins qui restent s'en trouve renforcée.
Tu es un wise, Gaston. Retord, hors-la-loi, fraudeur, bandit, sans-parole, mais wise, c'est certain.
Je suis tout émoustillé(e) de connaitre tel Dalton comme toi. Remarque que tu n'es pas le premier. L'un des évadés, nous l'avons tous cotoyé ici, sur les Ailes. Je relisais ses messages , posés, intelligents gentils. Rien ne laissait soupçonner ce que l'on sait aujourd'hui. A part une certaine familiarité de ta part envers ce membre des ailes trahissant que vous faites partie de la même gang.
Ca a été d'ailleurs un choc, pour moi, il y a 25 ans, quand je suis entré dans le domaine de l'aviation. Un choc de croiser des bandits, des hors-la-loi. On dirait que dans ce domaine, il y en a plus que dans d'autres. Moi j'étais plutot textile. Cercle des belles fermières, club de tricot, association de caves d'églises pour montrer à coudre. Loin , très loin, du domaine de l'illégalité. Je pense que je n'avais croisé de bandits de ma vie. Puis tu es débarqué dans ma vie, avec ton 180. Et j'ai croisé des vrais bandits. Des tough qui ne savaient même pas tricoter ou faire cuire des fèves au lard. On dirait qu'il y en a plus en proportion que dans d'autres domaines. Au début je trouvais ça terriblement romantique. J'avais écouté des films comme Bonnie & Clyde. Ou Butch Cassidy et the sundance kid. Ou encore Le Gang des Tractions Avant, en citroen. Je regardais ces vrais bandits avec de grands yeux. Ils étaient toujours , en plus, très charismatiques. Venant d'un autre monde que le mien, évoluant dans des zones que je ne croyais qu'appartenir aux romans.
Puis est venu une victime. Proche de moi. L'enfer de la drogue. Les thérapies à répétitions. Les enfants abandonnés. La misère alors qu'elle n'y avait pas sa place.
Paf, ça s'est déconnecté d'un coup. Mon regard s'est totalement désintéressé. Des fois, comme cette fois-çi, j'ai un petit sursaut de sympathies de deux secondes envers une cabriole étonnante. Mais ça me passe vite. Je ne juge pas de la façon dont chacun s'emploie à passer son bref moment sur terre, enfin j'essaie, je ne fais que poser mon regard ailleurs.
J ene juge pas, parce que si je jugeais, je devrais aussi me juger. Et je ne suis pas certain d'y voir mieux qu'ailleurs. J'ai eu des chances inouïes dans la vie. Plusieurs. J'ai été choyé, gâté, aimé. Ce que j'en ai fait ? Bof... Je n'ai pas fait le centième du bien autour de moi que ce que j'en ai reçu. Alors j'évite de juger les autres. Ils ont leurs propres histoires. Chacun fait probablement mieux que moi son possible avec son propre bagage. J'aime beaucoup mieux garder mon jugement pour une seule cause, une seule personne: toi !
Je concentre tout ce qui me reste de jugement envers toi, Ami Gaston. Et j'avoue que tu tapes des gros gros scores positifs.
Louis
