Bob Cadi wrote::lol: :lol: :lol:
Quelques commentaires pas vraiment constructifs mais ça alimente la discussion.
Chose certaine, M.Renaud fait de beaucoup, plus que la majorité des pilotes commerciaux actuellement au travail au Québec, tous appareils confondus.
Sans rire, le Kraft Dinner sera en effet le menu principale accompagné de ballonney quand tu pourras faire quelques $ de temps en temps en dessous... :lol: :wink:
Je ne parle pas du très modeste loyer et du véhicule pas vraiment de l'année.
Je déplore que lors de notre formation commerciale personne ne nous a parler directement du futur pour un minimum des 5 prochaines années.
Outre les sacrifices culinaires et de la vie quotidienne, un énorme sacrifice est en effet la vie...la vie qui prends toute une tournure.
A part de normalement perdre sa femme ou sa blonde , le pilote débutant devra oublier le mot bénifice marginaux, vacances payées, souper à maison à 17:00
Le maigre travail devra se faire en région éloignée, à 15-20-40 heures de route de son 1 1/2 en banlieu.
Dans l'Ouest, souvent dans une localité ou nous n'avons jamais entendu parler de l'existence.
Un employeur au bord de la crise de nerf prendra la chance d'employer des F/O sur Navaho à raison de $500.00 semaine, nourris loger...
Nourris: Et oui encore du Kraft Dinner
Loyer: Et oui soit un 1 1/2 ou dans un genre de cabane 12'X12' au chauffage douteux dont la toilette remplis les normes des plus Green Peace.
En bref , il faut s'expatrier en moine durant plusieurs années avant d'espérer revenir la tête haute avec un bon nombre d'heure en banque.
Ensuite, a moins d'entrer chez Air inuit ou Air Creebec, parmis les seuls employeurs qui offrent une possible vie normale , le pilote devra se contenter de flamber sa paye en gaz et en logement pour les 2-3 jours d'ouvrage offerts.
Et là je ne parle pas du fameux '' Bound '' de plusieurs employeurs locaux.
Et oui, cette belle formation du futur employeur sur King-Air, Navaho, Caravan,Jetstream doit se payer...
De $15000. à $20000 en moyenne, déduit directement de la maigre paye.
C'est le prix à payer pour avoir un emplois en '' Ville ''.
Comme je le dis, en région souvent le ''bound'' n'existe pas, mais il faut cesser d'exister durant quelques années...tout un pensez-y bien.
Étant dedans jusqu'aux oreilles depuis 2 années, je peux confirmer que ça prends plus que de la passion afin de passer au travers.
On est TRÈS TRÈS loin d'une vie normale, à maison ( la notre ) avec une petite famille et certains acquis...vraiment assez de base.
Selon moi, faut compter plus de 10 années au travail comme pilote avant de juste commencer à penser à une certaine stabilité.
UN GROS pensez-y bien...en effet.
Et juste avec un Twin-IFR, ce n'est pas encore assez, faut OPC passer au IATRA et à l'ATPL le plus rapidement possible à cause des appareils à piloter.
Ce qui veux dire encore des centaines d'heures d'étude, des examens et des $$$ de gossage...
En TK, peux importe ce que l'on choisit en aviation, faut le vivre et l'essayer, on ne sait jamais, possible que nous puissions un jour faire partie du 1/1000 qui va y parvenir.
Bob
Qui va se payer du PFK ce soir :wink:
Aucunement en moi l'idée de critiquer, mais il y a du vrai et du un peu moins vrai.
Je suis 100% d'accord avec toi quand tu dis que durant les cours, personne ne nous parle des premières années, de la difficulté d'obtenir une emploi, des conditions de travail assez ordinaire trop souvent, etc... On fait un peu trop miroiter le style de vie et le salaire d'une fin de carrière en sous-estimant grandement les nombreuses années qu'il faut pour s'y rendre.
Cependant, ce ne sont pas tous les emplois qui exigent de s'expatrier aussi loin, il y en a beaucoup c'est vrai, mais pas tous. La personne qui ne veux pas changer de province/fuseau horaire réussira à trouver quelque chose malgré tout (à distance raisonnable de voiture), celle qui sera prête à faire un tel sacrifice trouvera sûrement un peu mieux. La personne qui est payé plus cher dans l'ouest si ça coûte un billet d'avion par mois à 1000$, devrait peut-être reconsidérer son choix de s'exiler dans ces "villages-dont-on-ne-connait-pas-le-nom" :D !
Si une personne trouve un emploi en dehors de la belle province, entre 1 an et 3 ans c'est souvent suffisamment long pour passer le cap des 1000/2000 heures et avoir assez d'expérience pour passer à un autre niveau en revenant au Québec. Si la personne reste au Québec, c'est semblable mais avec un salaire inférieur et des conditions de travail généralement plus difficiles. Cependant, ce ne sont pas toutes les cies qui sont digne de Tombouctou, il y a aussi quelques cies qui sont très biens avec des conditions et des salaires très décents. Il faut juste arrêter de généraliser sur les conditions de travail au Québec et il faut mettre en tête à ceux qui s'intéressent à cette carrière qu'on est là pour
voyager et que voyager implique de pas être chez soi, que ce soit pour y être basé ou pour simplement y effectuer un vol. Les gens des forces armées se plaignent t'ils de ne pas voler un C-17 tout en habitant à Montréal? J'en doute, parce que le style de vie est clair dès le début, il faut juste clarifier le même principe aux pilotes de l'aviation commerciale.
Les bonds existent dans des cies partout au Canada, pas juste au Québec. Mais les bonds pour Navajo/King Air/etc, sont généralement de 6000 à 12000$, jamais de 15000 à 20000$ Pour atteindre les 20000$, c'est pour des machines de la taille d'un Convair si les cies qui exploitent ce genre de machine ont un bond. Ensuite, très rares sont les cies canadiennes qui chargent le bond sur la paie d'un employé pendant 1-2-3 ans. En général, le bond existe seulement si le pilote quitte avant la fin du terme négocié et il est chargé au prorata du nombre de mois restant. Sur un bond de 12000$/2ans, le pilote qui quitte après 18 mois se voit amputé de 3000$. Autre possibilité, un bond comme JetsGo avait où il fallait débourser des milliers de dollars à l'embauche et où la cie remboursait le pilote pendant 2 ans n'existe presque plus. Je ne défend pas les bonds, mais lorsqu'il y en a, la norme est habituellement de charger au prorata du nombre de mois restant au "contrat", aussi douteux et illégal ce contrat puisse-t'il être... D'ailleurs, un bond n'est absolument pas relié aux cies qui opèrent près des grands centres, des cies basées à Iqualuit en ont aussi.
Après cette étape, les portes sont ouvertes pour les Inuit, Creebec, Nolinor, Jazz et cie. Et ce n'est pas parce que les gars sont chez Inuit et Creebec qu'il sont nécéssairement toujours basé à Kujjuuaq ou à Val d'Or.
Il existe de plus en plus de pilotes qui peuvent avoir une stabilité relativement correcte après quelques années. Je ne parle pas de capitaine 777 chez Air Canada, mais d'un travail décent, avec une paie décente, une sécurité d'emploi et des conditions de travail respectables en moins de 10 ans. C'est un peu le reflet de la réalité du marché actuel, les grosses cies embauches et ça fait boule de neige vers les plus petits employeurs. On est loin d'une pénurie de pilotes :shock: :shock: , mais c'est mieux que c'était il y a plusieurs années.
En passant, l'IATRA c'est une farce sur papier approuvé Transport Canada :wink: Mais oui la passion reste essentielle pour passer au travers des premières années nettement plus difficiles que dans la plupart des autres domaines. Bonne chance à tous ceux qui désirent se lancer dans cette difficile, mais belle aventure.