Saint-Hubert, me voici!
Posted: Tue 11 Apr, 2006 22:45
Quel beau cadeau je me suis fait aujourd'hui . J'ai finalement réalisé un rêve que je caressais depuis longtemps.
Tout a commencé ce matin chez moi, vers 5:00am. Avant de me rendre à Beloeil, je regarde la météo. C'est le temps idéal pour aller poser, pour la première fois, les roues de mon tricycle sur le bitume de CYHU. Je me prépare donc en prenant le plus d'informations possibles sur les procédures à suivre, les fréquences d'usage, et les spécificités de l'aéroport de Saint-Hubert. Rendu à CSB3, je sens l'excitation montée. Après avoir fait un croquis rapide des installations sur un bout de papier que je pose sur ma console, accompagné des fréquences à utiliser, je suis fin prêt pour le grand décollage. Mais avant, je veux appeler la tour de CYHU par téléphone pour annoncer mon arrivée. À ma grande surprise, pas de réponse. Je vérifie dans le cfs … c'est le bon numéro. Je regarde comme il faut, et me rends compte que la tour est active seulement à partir de 7:00am. Bon! Tant qu'à perdre du temps, aussi bien voler. Je me rends à St-Hyacinthe avec un vent arrière de 9Kts. Une fois à terre, je re-téléphone. "Vous n'avez pas de transpondeur? Vous êtes un ultraléger? Rendez-vous jusqu'à Varennes à 1600', et communiquez avec la tour rendu là. Préparez-vous à entrer en début de vent arrière de la 24R." Quoi, 24R? La grosse piste? Je lui fait répéter trois fois pour être sûr. Il veut tout simplement s'assurer de m'avoir en visuel au cas où ma radio flancherait. Parfait. Je lâche un coup de fil à mon père pour lui dire que je vais finalement réaliser mon fantasme de pilote de cerf volant. Un peu surpris, et endormi, il me dit qu'il va me rejoindre au resto.
Je décolle de CSU3, cap direct sur Varennes. Un trajet estimé à 25 minutes selon mon GPS. Tout va bien, le temps est clair et le soleil éclaire déjà la grande ville de Montréal, devant un fond de Mont Royal. Près de Varennes, je syntonise l'ATIS pour prendre connaissance des vents et pistes en usage. J'ai tout en ma possession pour effectuer le premier contact initial avec la tour. Fréquence 118.4 ... "Tour de St-Hubert, ultraléger IGRY, bonjour!" C'est fait! Je vais me faire "contrôler" pour la première fois.
C'est une voix féminine, agréable à entendre, qui me répond: "1600'. Communiquez rendu à l'IREQ" - "Roger". Rendu à l'IREQ: "Communiquez rendu à la 20" - "Ok". Rendu à la 20: "Communiquez lorsque vous serez prêt à introduire une base droite pour la 24R" - "Pas d'problème" Et finalement: "Autorisé à atterrir". Wow! Une large bande asphaltée se dresse devant moi. Vraiment tripant. Il me semble que je pourrais atterrir sur sa largeur. Je profite du moment et touche finalement le sol en suivant la ligne blanche du centre. "Ça doit pas être chaud dans ça!" me dit un des contrôleurs pendant que je circule sur la piste. "C'est très confortable ce matin" que je lui réponds, en y montrant fièrement mon pouce qui pointe en l'air.
Il est temps à présent de jaser avec St-Hubert sol. Fréquence 126.4 ... "St-Hubert sol, GRY, je veux aller manger au resto". "GRY, circulez Lima, à gauche sur la 10, dépasser le seuil de la 06R et rendez-vous sur Tango. Les restaurants se trouvent un peu plus loin à votre droite". Ouin, pas évident de retenir tout ça. Après répétition des instructions, j'arrive finalement au resto. Je débarque de l'appareil. Mon père est là qui m'attend avec le grand sourire. Mission accomplie. Un autre défi relevé. Je suis vraiment fier de moi :)
C'est une autre étape franchie avec succès dans le merveilleux monde de l'aviation. Je voyais ça gros au début, mais une fois fait, on réalise qu'on a vraiment peur de ce qui nous est inconnu. Une expérience qui valait bien 1000$ … mais qui va seulement m'en coûter 8 ;)
Tout a commencé ce matin chez moi, vers 5:00am. Avant de me rendre à Beloeil, je regarde la météo. C'est le temps idéal pour aller poser, pour la première fois, les roues de mon tricycle sur le bitume de CYHU. Je me prépare donc en prenant le plus d'informations possibles sur les procédures à suivre, les fréquences d'usage, et les spécificités de l'aéroport de Saint-Hubert. Rendu à CSB3, je sens l'excitation montée. Après avoir fait un croquis rapide des installations sur un bout de papier que je pose sur ma console, accompagné des fréquences à utiliser, je suis fin prêt pour le grand décollage. Mais avant, je veux appeler la tour de CYHU par téléphone pour annoncer mon arrivée. À ma grande surprise, pas de réponse. Je vérifie dans le cfs … c'est le bon numéro. Je regarde comme il faut, et me rends compte que la tour est active seulement à partir de 7:00am. Bon! Tant qu'à perdre du temps, aussi bien voler. Je me rends à St-Hyacinthe avec un vent arrière de 9Kts. Une fois à terre, je re-téléphone. "Vous n'avez pas de transpondeur? Vous êtes un ultraléger? Rendez-vous jusqu'à Varennes à 1600', et communiquez avec la tour rendu là. Préparez-vous à entrer en début de vent arrière de la 24R." Quoi, 24R? La grosse piste? Je lui fait répéter trois fois pour être sûr. Il veut tout simplement s'assurer de m'avoir en visuel au cas où ma radio flancherait. Parfait. Je lâche un coup de fil à mon père pour lui dire que je vais finalement réaliser mon fantasme de pilote de cerf volant. Un peu surpris, et endormi, il me dit qu'il va me rejoindre au resto.
Je décolle de CSU3, cap direct sur Varennes. Un trajet estimé à 25 minutes selon mon GPS. Tout va bien, le temps est clair et le soleil éclaire déjà la grande ville de Montréal, devant un fond de Mont Royal. Près de Varennes, je syntonise l'ATIS pour prendre connaissance des vents et pistes en usage. J'ai tout en ma possession pour effectuer le premier contact initial avec la tour. Fréquence 118.4 ... "Tour de St-Hubert, ultraléger IGRY, bonjour!" C'est fait! Je vais me faire "contrôler" pour la première fois.
C'est une voix féminine, agréable à entendre, qui me répond: "1600'. Communiquez rendu à l'IREQ" - "Roger". Rendu à l'IREQ: "Communiquez rendu à la 20" - "Ok". Rendu à la 20: "Communiquez lorsque vous serez prêt à introduire une base droite pour la 24R" - "Pas d'problème" Et finalement: "Autorisé à atterrir". Wow! Une large bande asphaltée se dresse devant moi. Vraiment tripant. Il me semble que je pourrais atterrir sur sa largeur. Je profite du moment et touche finalement le sol en suivant la ligne blanche du centre. "Ça doit pas être chaud dans ça!" me dit un des contrôleurs pendant que je circule sur la piste. "C'est très confortable ce matin" que je lui réponds, en y montrant fièrement mon pouce qui pointe en l'air.
Il est temps à présent de jaser avec St-Hubert sol. Fréquence 126.4 ... "St-Hubert sol, GRY, je veux aller manger au resto". "GRY, circulez Lima, à gauche sur la 10, dépasser le seuil de la 06R et rendez-vous sur Tango. Les restaurants se trouvent un peu plus loin à votre droite". Ouin, pas évident de retenir tout ça. Après répétition des instructions, j'arrive finalement au resto. Je débarque de l'appareil. Mon père est là qui m'attend avec le grand sourire. Mission accomplie. Un autre défi relevé. Je suis vraiment fier de moi :)
C'est une autre étape franchie avec succès dans le merveilleux monde de l'aviation. Je voyais ça gros au début, mais une fois fait, on réalise qu'on a vraiment peur de ce qui nous est inconnu. Une expérience qui valait bien 1000$ … mais qui va seulement m'en coûter 8 ;)