Un rêve.
Posted: Sun 26 Mar, 2006 12:51
Si vous êtes affligés de la même maladie que moi, il doit vous arriver de rêver que vous êtes dans un avion.
Eh ben j'en ai eu un fichu de beau l'autre soir (vendredi).
Cela se passait en Angleterre, à la fin de la guerre (mars-avril 45). J'étais navigateur dans une unité très spéciale de la RAF/RCAF. En effet, notre mission était d'aller chercher des avions perdus en mer du Nord dont les pilotes étaient sous un choc quelconque et qui n'arrivaient plus à rejoindre leur base. Nos appareils? Des Spitfires Tr.IX modifiés. La seconde verrière avait été remplacé par un petit canopy, comme sur ML407 ( http://www.airliners.net/open.file/0846238/L/ ), l'armement avait été partiellement démonté pour ne laisser que les deux canons de 20mm et les ailes avaient reçu des modifications afin de contenir le plus de carburant possible. L'avion pouvait aussi emporter deux bidons de 75 gallons sous les ailes, ce qui mettait la machine dans une situation de surcharge élevée.
Une mission typique commençait alors que les avions alliés revenaient du ciel de l'Allemagne (un peu anachronique puisqu'il y avait alors de nombreux aérodromes en sol européen libéré...) Lorsque des retardataires étaient signalés au radar, l'avion était amené sur la piste, les pleins déjà complétés, et nous prenions place à bord, moi à l'arrière comme navigateur. Le Merlin démarrait dans un nuage de fumée et le pilote avançait doucement les gaz, évitant tout mouvement abrupt des commandes afin de ne pas faire éclater nos pneus croulant sous le poid. Sitôt que l'avion volait, c'était gear up et on restait en effet de sol pour accélér. Le vol vers la mer du Nord était souvent long, mais lorsqu'on trouvait un avion perdu, le sentiment de satisfaction était incroyable. Verrière ouverte pour un cliché, un salut de la main, verrière refermée et on emmenait nos protégés vers la base. L'approche était toujours la même, une passe à 500' suivi d'un break pour rejoindre le vent arrière. En finale, les deux verrières ouvertes, le moteur renâclant doucement, les gens au sol nous envoyaient la main, salut que je leur retournais, et certain pointaient le Spit en disant sûrement : "Regarde, c'est un des Spits spéciaux, un des anges guardiens!". Une fois posé, je tapais le côté du fuselage, remerciant la bête de nous avoir ramené à bon port une fois de plus, une mission de plus vers la paix!
:D
Eh ben j'en ai eu un fichu de beau l'autre soir (vendredi).
Cela se passait en Angleterre, à la fin de la guerre (mars-avril 45). J'étais navigateur dans une unité très spéciale de la RAF/RCAF. En effet, notre mission était d'aller chercher des avions perdus en mer du Nord dont les pilotes étaient sous un choc quelconque et qui n'arrivaient plus à rejoindre leur base. Nos appareils? Des Spitfires Tr.IX modifiés. La seconde verrière avait été remplacé par un petit canopy, comme sur ML407 ( http://www.airliners.net/open.file/0846238/L/ ), l'armement avait été partiellement démonté pour ne laisser que les deux canons de 20mm et les ailes avaient reçu des modifications afin de contenir le plus de carburant possible. L'avion pouvait aussi emporter deux bidons de 75 gallons sous les ailes, ce qui mettait la machine dans une situation de surcharge élevée.
Une mission typique commençait alors que les avions alliés revenaient du ciel de l'Allemagne (un peu anachronique puisqu'il y avait alors de nombreux aérodromes en sol européen libéré...) Lorsque des retardataires étaient signalés au radar, l'avion était amené sur la piste, les pleins déjà complétés, et nous prenions place à bord, moi à l'arrière comme navigateur. Le Merlin démarrait dans un nuage de fumée et le pilote avançait doucement les gaz, évitant tout mouvement abrupt des commandes afin de ne pas faire éclater nos pneus croulant sous le poid. Sitôt que l'avion volait, c'était gear up et on restait en effet de sol pour accélér. Le vol vers la mer du Nord était souvent long, mais lorsqu'on trouvait un avion perdu, le sentiment de satisfaction était incroyable. Verrière ouverte pour un cliché, un salut de la main, verrière refermée et on emmenait nos protégés vers la base. L'approche était toujours la même, une passe à 500' suivi d'un break pour rejoindre le vent arrière. En finale, les deux verrières ouvertes, le moteur renâclant doucement, les gens au sol nous envoyaient la main, salut que je leur retournais, et certain pointaient le Spit en disant sûrement : "Regarde, c'est un des Spits spéciaux, un des anges guardiens!". Une fois posé, je tapais le côté du fuselage, remerciant la bête de nous avoir ramené à bon port une fois de plus, une mission de plus vers la paix!
:D