Communiqué de presse Neuville Aéro sur la consommation de carburant automobile versus la consommation des aéronefs qui seront basés a Neuville.
À Neuville, la circulation routière émet 1 300 fois plus de gaz polluants que les avions de l’aérodrome
Neuville – Le 4 juillet 2012
L’impact environnemental des avions basés à l’aérodrome de Neuville est à toutes fins utiles parfaitement négligeable par rapport à celui des véhicules routiers qui circulent quotidiennement sur le territoire de la municipalité.
L’autoroute 40 qui est située immédiatement au nord de l’aérodrome, sur un axe est-ouest parallèle à celui de la piste, constitue évidemment la principale artère routière de la région. Les axes de moindre importance sont la route Gravel qui borde le site de l’aérodrome à son extrémité ouest selon un axe perpendiculaire à celui de la piste. À deux kilomètres plus au sud, on trouve la route 138 qui longe le fleuve St-Laurent et un peu à l’ouest, la route 365 qui relie la route 138 et l’autoroute 40 selon un axe nord-sud.
L’Atlas des transports du Québec réalisé par le ministère des Transports du Québec nous permet tout d’abord de connaître l’ampleur du flux routier aux alentours de l’aérodrome de Neuville et sur le territoire municipal. Ces données montrent que le débit observé sur l’autoroute 40 connaît actuellement une forte progression. En fait, le débit journalier moyen annuel (DJMA) mesuré dans cette zone est passé de 27 000 véhicules, en 2008, à 31 000 véhicules, en 2010. Selon le même taux de croissance, ce débit journalier serait de 36 000 véhicules en 2012. Toujours selon le ministère des Transports du Québec, les camions compteraient pour 11 % de ces véhicules, ce qui donne 4 000 camions et donc 32 000 automobiles par jour.
Pour ce qui est de la route Gravel, le débit routier quotidien est passé de 840 véhicules, en 2008, à 940 véhicules, en 2010 ; ce qui donne une valeur extrapolée de 1 050 pour 2012. La proportion de camions lourds est certainement ici beaucoup plus importante, compte tenu du très grand volume de matériaux rocheux extrait de la grande carrière situé tout près. On décompte d’autre part un débit quotidien d’environ 3 000 véhicules sur les routes 138 et 365.
Selon Transport Canada, (Enquête 2007 sur les véhicules au Canada), la consommation moyenne des véhicules automobiles légers au Québec est de 10,1 l/100 km, soit environ 8 l/100 km lorsqu’ils circulent sur une autoroute. Quant à la consommation moyenne des camions diesel lourds, elle est d’environ 30 l/100 km.
Ainsi donc, les 32 000 automobiles qui empruntent quotidiennement l’autoroute 40 pour franchir la dizaine de kilomètres qui traverse le territoire de la municipalité de Neuville y brûlent au moins 25 000 litres d’essence chaque jour. Quant aux 4 000 camions, c’est environ 12 000 litres de carburant qu’ils brûlent dans les mêmes conditions. Au total, c’est 37 000 litres de carburant qui est brûlé par des véhicules automobiles qui circulent sur les 10 km de l’autoroute 40 situés dans cette zone.
Si on ajoute les véhicules qui circulent sur la route Gravel, la route 138 et la route 365, toujours dans un rayon de 5 km autour de l’aérodrome, on atteint une consommation quotidienne moyenne de carburant de 40 000 litres. Pour l’année, on parle donc de la combustion de près de 15 millions de litres d’hydrocarbures par les véhicules routiers qui sillonnent déjà le territoire municipal et l’environnement immédiat de l’aérodrome de Neuville (zone de 10 km).
Voyons maintenant quelle quantité d’essence consomment les avions qui décolleront et se poseront à l’aérodrome de Neuville. De la même façon que pour la circulation routière, il s’agit du carburant consommé dans un rectangle de 10 km de long centré sur l’aérodrome et qui correspond à peu près au territoire total de la municipalité.
Selon les spécifications des fabricants, un avion à quatre places de poids moyen consomme environ 8 litres d’essence pour circuler au sol, décoller et quitter la zone d’aéroport (rayon de 5 km) et environ 4 litres pour s’approcher dans la zone, se poser sur la piste et se rendre à l’aire de stationnement. Ces chiffres correspondent à la consommation typique d’un moteur Lycoming IO-360 qu’on retrouve très souvent dans ce type d’avion. Ainsi donc, il faut compter en moyenne 12 litres d’essence consommée pour chaque mouvement d’avion (départ et retour).
On prévoit qu’une trentaine d’avions pourraient être basés à Neuville dans les prochaines années. Selon les données de différents regroupements de pilotes et organismes gouvernementaux canadiens et américains, les pilotes privés propriétaires de leur aéronef font en moyenne une trentaine de sorties totalisant une cinquantaine d’heures de vol par année.
Ainsi, chaque avion stationné à Neuville consommerait, pour ses manoeuvres de départ et d’arrivée et sa circulation dans la zone de l’aérodrome, une moyenne annuelle d’environ 360 litres de carburant. Au total, la trentaine d’avions qui pourraient être basés à Neuville devraient consommer dans cette zone un total annuel d’un peu moins de 11 000 litres de carburant.
En conclusion, si on veut comparer l’impact environnemental de la combustion de carburant dans la zone de l’aérodrome, il faut partir du fait que les avions basés à l’aérodrome de Neuville ajouteront annuellement la combustion de 11 000 litres de carburant au volume de plus de 14 millions de litres qui y est brûlé par les véhicules routiers qui y circulent déjà. Il s’agit d’une augmentation infime de 0,007 %.
Il faudrait ainsi plus de 1 300 années d’exploitation de l’aérodrome de Neuville pour brûler autant d’hydrocarbures que le flot de véhicules qui traversent actuellement chaque année la région de Neuville.
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Pour information :
www.aeroportdeneuville.ca
Martin Mercier, président, Neuville Aéro 418 571-0624