3e journée... ben 4e depuis Rimouski....
La veille lors de notre planification, selon Weather Channel, il nous est préférable de passer un peu plus au Nord... genre Sault-Ste-Marie et Kapuskasing, Val-d'Or. Mais ce matin si on joint Weather Channel, les METARs, les TAFs et les images radars, il est préférable de passer par le sud en longeant les lacs (Marathon, Dryden, Northbay et passer par la rivière des outaouais.
Une petite épicerie dans un Métro 24h pour le déjeuner et on attends le taxi qui nous mènera à l'aéroport. Le temps au-dessus de Thunder Bay est clément... on présume qu'il fera beau pour quitter!
Walk-around, on s'installe et on décolle! On est dans une zone de contrôle et on nous OFFRE le suivi radar lorsqu'on quitte la zone. À quelques dizaines de nm de l'aéroport, on doit descendre pour rester sous la couche nuageuse qui semble pas mal BKN. Je ne peux pas faire de OTT, je ne suis pas équiper pour et mon seul VOR ne semble pas fiable (pas d'indication FROM/TO). Notre descente nous oblige à laisser tomber le suivi radar.
Les conditions se détériorent et nous obligent à descendre encore, nous venons de passer de 1500' à 800' indiqué. Francis suit notre trajet sur la carte aux millimètres. Pour ma part, j'ai les yeux dehors. Je feel inconfortable, je m'avoue qu'être seul, j'aurais fait demi-tour, mais Francis est encore à l'aise avec ces conditions. Je me découvre également un phobie pour les antennes... je ne sais pas si c'est l'idée de laisser un héritage de 7 millions de dette, mais je les craint et je les cherche constamment.
Tout le long de la route, nous remarquons des plages qui pourraient être propice à un atterrissage de précaution si on est bloqué. On saute des crêtes, on suit des vallées, on vol IFR (I Follow the Railroad) :wink: . Mais notre situation n'empêche pas Francis de remarquer 2-3 orignals au sol... et de les survoler!
À un quinzaine de nm de l'aéroport de Marathon (vive les GPS), la visibilité et le plafond diminue... Je ralentie la vitesse, un cran de volet (il n'y en que deux sur cette avion : 20 ou 40). On se situe par rapport de à la ville et on intègre le circuit à 500' sol... Très peu de chance qu'il y ait un autre cinglé dans ce temps! On atterri et ma pression redevient dans les normales :? .
On fait le plein... l'essence est précieuse par un temps pareil, rien se fait en ligne droite. À cet endroit, il y a un système d'essence génial... vous pouvez faire le plein vous-même 24h sur 24. Il s'agit d'un système comme les pompes à essence d'auto, tu entres ta carte de crédit pis la pompe se mets en marche... pas besoin de préposé, aucune charge pour des calls en dehors d'heures limitées.
À l'intérieur, une dame, une spécialiste FSS... Saviez-vous qu'elle fait des METARs et des TAFs, mais elle n'est pas autorisé à nous les donner... Si je veux ses renseignements, je dois absolument passer par une FIC :shock: .
J'appel donc la FIC de Québec... question de bien comprendre tout ce qu'on me dit dans l'exposé. Mais pour la faire court et pour reprendre les paroles du spécialiste... Il ne faut pas voler aujourd'hui VFR, car il y a de la merde partout. Oui, oui... il m'a vraiment dit "merde"! Je conclu avec lui de le rappeler dans une heure pour voir si ça semble se dégager ou s'empirer...
En attendant, Francis jase avec la dame qui semble se sentir bien seul et qui confectionne ché-pas-quoi au tricot. Pour ma part, je tente de manger un muffin acheté au Métro de tantôt... J'en profite pour également appeler ma femme, JF et Artircflying. Ces deux derniers me racontent comment le post évolue en mon absence, qu'il s'agit d'une vraie série tv de téléréalité (tiens, tiens, ça me donne une idée ça... Gaston faudrait mettre de quoi sur la table. Il y a des loft, des chanteurs, des voyageurs en canot d'écorce... pourquoi pas des pilotes et leur montures). J'aurais aimé participer au forum au courant de ma progression, mais par cellulaire... c'est ardu. Mais leur description du post me donne le goût d'aller le lire au PC.
Après un ¾ d'heure d'attente, je rappelle la FIC qui n'a rien changé à son exposé à l'exception que cette fois-ci, il n'a pas employé le mot "merde"... Ce qui me donne notre OK... on va aller l'essayer. La dame semble septique, je la comprends un peu avec le temps qui fait:
Nous décollons et nous nous engageons dans des vallées. Je pose plus de questions cette fois-ci à Francis. Ces réponses sont complètes, il n'est vraiment pas avare de conseils. Ses réponses commencent Ce sont des notions vues en pilotage de brousse au cégep en 2000!!! Malgré que je ne les avais jamais vécues en pratique, nous les avions vues en théorie. Je saisi de plus en plus ce vol dans les vallées, sous les nuages à sauter des crêtes... Ces mon instinct de brousseux qui en train de ressortir et je deviens de plus en plus à l'aise, confiant. Francis a de moins en moins besoins de me dire par où passer, je prends de plus en plus d'initiative et de bons réflexes. ;)p . Mais il y a toujours quelque chose qui me hante... les o**** d'antennes!
C'est ainsi que notre vol progresse vers Dryden... Mais un fois là, la visibilité est telle qu'il n'est pas pensable d'y arrêter. Encore une fois je ralentie et nous nous dirigions directement vers NorthBay.
À mi-chemin entre les deux, le plafond monte... mais moi, je suis rendu très à l'aise de voler à la cime des arbres. Je n'ai donc pas le goût de remonter, mais il s'agit de sécurité! Je peux donc maintenant monté à 15-1700' indiqué. Un phénomène étrange se produit autour de nous... de petites colonnes de fumée semblent s'élever un peu partout.
Est-ce les amérindiens qui tentent de communiquer avec nous par des signaux de fumée... Hé bien non, ce n'est que des colonne de petit nuage formés par le sol humide qui s'évapore... En effet, le soleil tente de percer à tel point que lorsque nous arrivons à Northbay, il fait beau (à l'exception de quelques gros nuages convectifs).
Encore une fois, on fait le plein... On appelle la FIC et il continue de nous dire que ça ne vole pas VFR sur l'Ontario et le Québec. Par les images, car on a un ordi à notre disposition, nous voyons qu'il y a des cellules au nord... On planifie donc de suivre la rivière des Outaouais jusqu'à Montréal. On prends un lunch (nos restes de sandwichs et de chips du diner de la veille). J'appelle mes parents pour leur annoncer un ETA à CSK3 pour aujourd'hui! :D
Au départ, il fait beau... On en profite donc pour céduler des touch 'n go à de petites pistes. On commencera par Deep River, ON. Il s'agit d'une piste 2700' en gazon, légèrement raboteuse... Au survol de la piste, j'observe une flaque d'eau en bout de piste. En théorie, je devrais atterrir bien avant et avoir redécollé. La théorie n'étant que rarement comme la pratique, je passe à côté lors de mon atterrissage... Je dois donc remonter la piste pour faire mon décollage, il fait chaud j'ouvre donc la storm window et Francis sa porte. Je mets 1500 rpm de puissance, l'avion se contrôle mieux avec un peu de vitesse. Tout d'un coup... splash de l'eau dans le windsheild, mais surtout dans l'avion... j'en suis tout trempe! :lol: Oups, la flaque d'eau... je l'avais déjà oublié celle-là, trop concentré sur l'atterrissage massacré qui vient de se produire :oops: 3-4 posés-décollés plus tard, je n'ai pas eu intérêt à y retourner.
Puisque ça s'améliore grandement sur le gazon... Faut la rentre plus tough! Direction Maniwaki, hé oui, l'asphalte c'est plus tough :wink:
Des atterrissages très bondissant... je suis en train de me choquer! Et par magie, je saisie le synchronisme de pousser sur les main wheels et de couper la puissance... Il était temps! :roll:
On en profite pour parler à Qc radio par la DRCO. Il ne change pas de discourt et va jusqu'à dire qu'il y a de grosse cellules orageuses présentement à Maniwaki... euhhhh! ça fait une demi-heure qu'on y est et le ciel est bleu! Nous fesons donc fit de ces avertissement et nous nous dirigeons vers La Macaza... j'ai quelqu'un à saluer. Oups, nous sommes bloqués en chemin par un cellule qui est présentement au dessus de Tremblant, Rivière-Rouge. Nous mettons cap au sud pour CSK3... mais une autre cellule, dans laquelle on voit bien les éclairs nous empêche de s'y rendre directement, on la contournera donc vers l'ouest et le sud...
Sans ça, nous naviguons sous un climat très clément accompagné du soleil. Jusqu'au....... nord de Lachute. On est sous suivi radar avec Mirabel radio, car avec ses jumelles, il n'aurait aucune chance de nous voir. On vient de pénétrer, tel que dans un mur, dans un 2 miles de visibilité et un plafond à 500' sol. Je donne les commandes à Francis, c'est au-delà mes limites. Il ralenti l'avion et je prends le relais sur les cartes. Il se montre rassurant en me décrivant les lumières qu'on voit dans le brouillard et je peux confirmer en passant au-dessus (genre concessionnaire John Deer). Il connait le territoire comme le creux de sa main et c'est pour cette raison qu'il continu. Nous rejoignons tranquillement le corridore VFR au-dessus de la rivière des Milles-Iles. Il risque très peu d'avoir d'hydravion qui décolle par un temps pareil, mais moi je cherche toujours les antennes :wink:
Désolé, je n'ai pas de photo de ce temps exécrable... je suis concentré sur une nav!
Nous longeons donc la rivière jusqu'à la piste à Contant. De là, nous allons vers CSK3... Nous n'avons pas piquer au travers même si on voyait l'aéroport... n'oubliez pas que nous sommes à 600' indiqué et nous ne voulions pas déranger les bons citoyens de Terrebonne/Mascouche.
Dans le circuit, je reprends les commande... après tout, je dois perfectionner mes atterrissages! Un rebond et ensuite elle demeure au sol... Pas pire pour le dernier de la journée!
Un comité d'accueil m'attend. Il s'agit de ma soeur, mon filleul et mes parents. Ils m'ont avoué avoir vu mes phares avant de voir l'avion lorsqu'on approchait l'aéroport! :?
On voit bien leur fierté que leur fils ait réalisé son rêve d'avoir SON avion!
C'est un au revoir pour Francis et moi... C'est ici que nos chemins se sépare... je devrai voler de mes propres ailes... et rouler sur mon propre taildragger.
Une bonne nuit de sommeil TRÈS bien méritée m'attends chez mes parents... Mais avant un appel à ma femme s'impose et bien sûr à JF. J'ai eu droit à une colère de ma femme... :? elle dit savoir fait du sang de cochon toute la journée à regarder les bulletins météo et voir mon SPOT toujours avancer pareil! Ça commence pas ben... nous aurons un meeting lorsque nous nous verrons et aujourd'hui je peux vous confirmer qu'elle a compris ce qui s'est produit cette journée là. :D
La dernière journée... celle en solo... sous peu! :wink: