Voici un récit un peu plus complet.
Départ dimanche matin en direction de Témiscamie. Neil est décollé tôt de Beloeil (pas vite vite un Hélio) et Lambert 15 minutes avant moi.
Un peu tail heavy, mais on va trimer en conséquence et garder ça en tête à l'arrivée.
Passé Boucherville, auto-pilot, on peut dormir
L'autre bord de Joliette, pu de suction, pu de DG, pu d'horizon artificiel. OK, c'est bon à savoir, mais on a une mission à faire.
30 milles avant Témiscamie, me semble que j'ai de la brume dans les lunettes. La vis descend et nous aussi.
Neil rentre avant nous, 6 pouces de neige sur la piste, les 3 avions sont au poste à gaz.
Le breather de l'hélio est gelé. Neil le fait fondre, le ré-installe et on est prêt pour le premier ravitaillement, Nitchequon.
On redécolle, pas super, y'a des trous, on décide de monter. 6000', ça fait 30 min qu'on est décollé, Neil doit revenir à Témiscamie, y'a de l'huile dans l'avion. On vire de bord et on verra au sol.
Lambert casse une fitting à brake et le breather de l'Hélio est encore gelé. Pas super notre affaire.
Avec l'huile dans le compartiment moteur, Neil décide de revenir à St-Hubert, pas de chance à prendre de continuer les ravitaillements.
Lambert trouve une fitting sur les skis du turbo Otter (yes)
OK, parfait, mais on a encore 8 caisses à transporter. 800 livres et surtout, ça prend de la place. Trop tard pour monter à Nitchequon, on va charger 4 caisses et le Naphta pour aller au Lac Coudé (60 nm).
Ben voyons, me semble que j'ai de la brume dans les lunettes.
On suit la rivière Témiscamie pour voir nos Karibu. On fini par apercevoir 4 points sur la rivière, ce sont eux !!
Une couple de passes d'arrosage et on continue. Pas le temps de descendre (vidéo à venir)
Lambert descend au dessus du lac, trouve l'ile du point de ravitaillement et se pose. Pas de slush, yes !
J'arrive et me pose à côté. Très tirant dans ce 2' de neige par dessus la glace qui doit faire 4 pieds. Je taxi pour battre la piste pour le décollage, ça prend 300hp.
On débarque le stock, on documente et hop, on décolle. Pas trop long, mais quand même.
Me semble que j'ai de la brume dans mes lunettes.
Au retour, passage au dessus de nos Karibu pour documenter. Pas le temps d'arrêter et y'a des endroits à l'eau claire sur la rivière.
On arrive à Témiscamie, y'est 16h30, y fait frette, on fait le plein et on avisera pour la suite demain.
Comme je disais dans un autre post, en bas de -25C, c'est pas vraiment confortable dans l'avion. Pas très chaud.
David, le réalisateur du documentaire a un rendez-vous téléphonique le lendemain à 8h30 avec les Karibu pour un update.
Plan A: on va faire Nitchequon
Plan B: le turbo Otter fera Nitchequon, mais $$$$$
Plan C: on fait monter le stock en pickup jusqu'à Stornoway et le turbo Otter fera le reste vers Nitchequon $$$
Plan D: on revient plus tard en mars, pas pressant, les karibu sont encore à 275 km
-35C, on va attendre que ça réchauffe un peu et il fait beau tôt. Lambert va pêcher un peu, pas de poisson.
On se prépare et décolle vers 10h00.
Encore -28C
Me semble que j'ai de la brume dans mes lunettes.
Les 3 gps à bord sont en mode terrain et on suit le jaune. 10-20 deg de flaps, low and slow.
Juste en arrivant sur la crête des Monts Otish, côté nord, faut se chercher un trou pour passer. Pas vite, ça passe. Juste après, gros trou de ciel bleu. WOW !!
Lambert descend et on continue.
15 milles de notyre destination, me semble que j'ai de la brume dans mes lunettes.
La destination est en vue, on voit la piste, les baraques et autres installations de Nitchequon. On est content.
La neige est plus compacte, mais quand même, ça prend du power.
Lambert se pose et on transporte les caisses dans une cabane.
Pas grand temps de niaiser, faut revenir à St-Hubert. On redécolle, Lambert suggère de contourner les Otish vers l'ouest. Bonne idée.
Me semble que j'ai de la brume dans mes lunettes.
J'arrive à la route des Monts Otish (prolongement de la 167). Mettons que je la connais bien, excellent point de repère.
Je garde la route sous l'avion, 10-20 deg de flaps, low and slow.
Lambert est plus à l'ouest, on se parle, mais on perd les comm de temps en temps, y'a de bonnes montagnes.
Retour à Témiscamie, pas grand temps à perdre, carburant et hop, on redécolle. Lambert est 15 minutes en arrière.
Me semble que j'ai de la brume dans mes lunettes. 80 milles plus loin, SKC, auto-pilot, on peut maintenant sortir le lunch et prendre une bouchée.
Le retour se fait sans encombre.
Quelques chiffres:
800 livres de ravitaillement
les Karibu tirent un traîneau de 150 lbs
Ils sont à mi-chemin de leur périple
On a fait 1200 nm, plus qu'eux durant tout leur voyage
Images et vidéos à venir
JC