Pilotes Québec

JP, c'est vraiment "drôle" ta question de ce matin.

Lorsque tout va bien, je ne me pose aucune question et j'apprécie le vol pour ce qu'il est. C'est-à-dire une liberté et un plaisir.

Mais lorsque, pour une raison ou pour une autre, je suis angoissé et que je regarde l'investissement que ça demande, je remets ça en question... :shock:

La solution est pourtant assez simple.
Je règle mes p'tites bébittes. Je regarde une photo de la belle FAZE et mon goût de voler me reviens immédiatement.

Mais il ne faut absolument pas chercher quelque chose de logique dans notre passion. C'est comme toutes les passions. Pourquoi un amateur de golf aime-t-il tant frapper une petite balle blanche (qui ne lui a rien fait) ? Quel plaisir quelqu'un peut-il tirer de passé des heures assis dans une chaloupe à taquiner la truite ? Ou pourquoi descendre des montagnes debout sur des planches ? Ne cherchons pas la logique, car il n'y en a pas.


Frank (qui a hâte au printemps)

On a demandé à George Mallory en 1924 pourquoi il voulait escalader l'Everest. Sa fameuse réponse: "because it's there".

Faut pas chercher plus loin, c'est un défi irrésistible, voilà tout.

C'est là que s'arrête l'analogie cependant: Mallory s'est tué à sa deuxième tentative.

Je partage aussi l'opinion de Daniel61 sur l'intérêt que représente la rigueur et la précision que requiert la chose.

Charles

bon, vous voyez c'est pas si difficille....

mais d'un autre côté s'est pas si facile

car c'est en nous
c'est ancré
indissociable de notre être

et impossible de l'enlever

j'imagine que le mot PASSION n'est pas trop fort

en revenant de 2 semaines de vacances
mon premier désir fut de trouver une place a aller....de voler

pis c'est comme ça
pis c'est ben correct

merci

j-p

si la tempête peut passer vite.....

Une partie de moi croit que tout n'est qu'illusion et vibration dans l'univers, y compris la matière et le palpable, et que nous sommes moins que rien dans cet espace-temps infini. Est-ce que je te rejoins là ttq? :D

MAIS...quand je suis assis dans le cockpit d'un tas de tôle et de tuyaux qui s'en va en quelque part, tiré par un paquet de bielles, de pistons, de soupapes qui mènent un train d'enfer en polluant l'air des hommes, soit pour le plaisir ou pour faire semblant de mériter un salaire, je me sens comme un imbécile heureux qui ne fout rien d'autre que jouir en contemplant ces paysages et/ou ces nuages qui défilent en dessous.

C'est le nirvana avec comme seule responsabilité de faire que ce vol soit le plus parfait possible. Honnêtement, je ne me sens pas accomplir plus qu'un enfant parfaitement heureux dans son carré de sable, car je n'accomplis qu'un grand plaisir que je m'accorde. Est-ce qu'on peut ne rien foutre plus que ça?

C'est une extase qui a pour prétexte d'être utile en quelque part pour quelqu'un d'autre de plus rationnel qui y voit un moyen de transport.

Voilà!

Zilles

Pour moi, c'est la machine qui rend le vol beau.

N'en déplaise aux pilotes d'avion mais le vol en avion ne me donne pas du tout le même plaisir qu'en hélico. Même si je n'ai qu'une trentaine d'heures de vol, ce qui me rend heureuse, c'est de m'amuser avec la machine, de danser avec la machine et de pouvoir me déplacer dans l'espace à ma guise avec cette belle sensation de liberté de mouvement.

Ce que j'aime avant tout, c'est cette merveilleuse machine d'une complexité fantastique.

Il paraît que c'est ça qu'on appelle la passion :D

Martine

JP, va falloir que tu consulte ou que tu te mettre aux flottes sérieusement. Après, ton hélico, ben tu décideras, je ne peux pas décider pour toi, mais pour moi, aucunement question d'hélico.

Tu peux louer un 172 sur flottes pour la saison à Amos. Je sais que c'est pas ce que tu cherches, mais bon, tu y trouveras peut-être un certain soulagement, puisque t'es pas capable de trouver la perle rare. Cherche à louer, je crois que Belair peut t'arranger qqchose.

J'ai aucune raison pour voler, sauf que ça prend un but. Peut-être un nouvel endroit à découvrir, aller plus loin, prendre assez d'expérience pour aller en Alaska, à Alert, Groenland et probablement l'Europe.

Et comme on dit, juste pour en profiter, après tout, si la réincarnation existe et qu'on a pas le choix de ce qu'on sera, j'aimerais vraiment pas être un cailloux dans ma prochaine vie, donc, à fond la caisse

JC :wink:

Pour moi c'est un rêve commencé à 15 ans mais qui a été avorté par les finances des mes parents.... et repris avec mon tournant de la quarantaine.

Je penses en fait que pour moi c'est une façon de m'élever de la masse afin de prendre du recul et de réaliser à quel point sur terre se vit une grosse pièce de théâtre dont je fais parti... ça donne une perspective différente, ça aide a se prendre moins au sérieux une fois de retour au sol bref, c'est une méditation pour moi... ça m'emplit l'âme et c'est moins contraignant que d'aller méditer dans un Ashram en Inde :lol:

Eric GARF maintenant sur FZPM 8)

5 mots pour le décrire pour moi:

Passion, plaisir,bonheur,liberté et prestige.

Mike

Quand j'avais 8 ans environ, mon père m'amenais avec lui faire du saut en parachute, si je me rapelle bien, c'étais à St-Sébastien dans le coin de Venise en Québec. À cet àge, j'aimais déja tout ce qui étais mécanique ou électrique. À la fin de la journée, ils nous amenais mes soeurs mon frère et moi, faire un tour dans l'avion servant aux parachutistes. On étais à genoux car l'avion ne possédais que les deux sièges avant. J'étais beaucoup plus attentionné par ce que le pilote faisait qu'a regarder dehors lors du décollage et de l'atterrissage :lol:

Par la suite, mon père m'avais acheté un avion avec un petit moteur Cox .049 pc contrôlé par câble. Je n'ai jamais réussi à faire démarrer le moteur mais je me suis tout de même amusé avec cet avion a essayer de faire démarrer ce foutu moteur. Après quelques années, j'ai connu des gens qui volait ce genre d'avion qu'ils construisait eux même et la passion à continuer à évoluer.

Je ne voyais plus mon père depuis plusieurs années donc plus de contact avec les vrais avions. J'aurai bien aimé continuer à aller le voir sauter en parachute et le regarder décoller dans cet avion qui selon moi, étais un Cessna 206 mais je ne suis pas certain, d'ou viens mon attachement pour les Cessna, ils ont été les premiers dans ma vie d'enfant et je trouvais cet avion très beau.

La passion était la mais en état de veille jusqu'a ce que j'atteinde environ 35 ans. J'avais un commerce à St-Jean sur Richelieu et j'allais souvent voir les avions voler. Juste à les regarder et j'étais comblé. J'ai décidé une bonne journée de m'offrir ce qu'ils appèlent "pilote d'un jour". La j'ai fait une gaffe monumentale. Essaie de t'en passer par la suite maudit innocent :? (c'est ce que je me suis dit les semaines suivantes). Je n'avais pas les moyens financier de commencer mes cours, les enfants étaient très jeune, la maison, le commerce etc, pour plusieurs d'entre vous, ça été la même chose.

A ce moment la j'ai connu Alban Marcoux, un homme de St-Jean-sur-Richelieu, ancien pompier et c'est lui qui m'a appris à voler les avions téléguidés. Ça au moins j'en avais les moyens et ça me permettais d'assouvir mon désir de voler. Même si je n'étais pas dans l'avion, j'avais le plaisir de le voir voler et de le contrôler moi même, je volais :) Ensuite viens l'hélicoptère téléguidé qui me donnais encore plus de stress et de plaisir mais faut croire que l'un ne va pas sans l'autre.

En 2003 un de mes amis commence son cours chez Grondair. Il n'en faut pas plus pour que le goût de suivre mon cours me reprennent. Je n'ai pas vraiment l'argent pour ça spécifiquement mais j'ai tout ce qu'il nous faut, travail, maison, auto, la santé et une belle famille. Si je ne commence pas maintenant, quand est-ce que je pourrai le faire sans nuire à rien d'autres ? quand il sera trop tard ? C'est maintenant ou jamais, ça fait que ça débuté à ce moment la. Huit mois plus tard j'avais mon brevet de pilote privé en poche que m'avais permis d'acquérir mon regretté instructeur Yves Giguère. Il me faisait penser à mon père, il avais été militaire comme lui et il me prennais par la main pour me guider dans cette aventure que j'aurais tellement aimer montrer à mon père que j'avais atteint mon but dans la passion qu'il m'avais fait développer quand j'étais jeune. Malheureusement, jamais il ne le saura car j'ai appris cette semaine qu'il était décédé le 8 avril 2000.

Bon maintenant j'ai mon brevet, il faut s'en servir. J'ai pas mis 10,000$ la dedans pour rien. On s'est acheté un hangar à St-Victor avant de chercher un avion. Un brevet, un hangar, il manque qu'une seule chose, un avion. Ma femme et moi on s'est mis à la tâche et on à accouché de C-GEEU après un an de travail à le restaurer.

Toute cette aventure n'aurais probablement pas eu lieu sans les encouragement de ma femme Claudette. Elle m'as toujours encouragé dans mes démarches même si parfois ça été plus difficile mais on y est arrivé.

Ça coûte combien tout ça ? Je vous dirais que je m'en fait pas avec ça et que probablement que je dépenserait quand même mon argent dans des futilitées qui ne m'apporterais pas le plaisir que j'ai avec notre avion. Bien entendu nous y allons selon nos moyens mais je n'analyse pas les dépenses outre mesure sinon, possiblement qu'on finirais par se décourager d'investir dans cette passion.

Notre argent, on ne l'emportera pas au paradis, aussi bien s'en servir de notre vivant, surtout qu'on possèdes la santé pour le moment. On verra plus tard mais pour l'instant, je vis mon rêve d'être comme un oiseau et de voir notre planète sous un autre angle. Ce qui me rend encore plus heureux c'est de voir que cette passion à été transmise à ma fille qui à 18 ans, possédais son brevet de pilote privée. J'aurais bien aimé que cette passion soit aussi transmise à mon fils mais bon, on en peut pas demander à nos enfants d'aimer la même chose que nous :wink:

Jacques3012

J'ai la chance de pouvoir vivre de ma deuxième passion, la première étant ma famille. :wink: Les motivations qui me poussent? J'en ai tellement que je vais essayer d'être structurer pour y répondre tellement qu'elles se bousculent. Je dirais qu'au début c'était pour voir où ce que cela allait m'amener et relever un nouveau défi. Je me disais, pourquoi pas essayer?
Ma plus grande motivation aujourd'hui, c'est mon premier sauvetage que j'ai effectué. Voir le visage de cet enfant me donner une si grande leçon de courage m'en donne la chaire de poule quand j'y repense.

Les situations critiques, complexes où il n'y a pas de meilleures solutions, qu'on sacre après la machine pour ne pas pouvoir transporter plus d'essence et que l'on sait que quelqu'un est en détresse. Faire face à toutes sortes de limitations, en sortir vainqueur et pouvoir donner la chance à nos SAR techs de faire leur boulot même si ce ne serait que pour 5 minutes.

Avoir la chance de travailler avec des personnes professionnels, avec une éthique de travail sans reproche et sur lesquels on peut compter dans les moments difficiles. Qu'il s'agisse des techniciens qui ont la fierté de nous donner des machines fiables, jusqu'au contrôleur qui nous libère tout l'espace aérien qu'on a de besoin pour nous aider. C'est un sentiment incroyable de faire parti de cette équipe avec tous ces gens qui nous aident.

Penser à nos bons coups et mauvais coups. La frustration de ne pas être capable de permettre à nos SAR techs de pouvoir faire leur boulot. La satisfaction de voir justement ceux-ci faire leur boulot et ramener sur le hoist des victimes. Que ceux-ci nous disent merci du bienvenue à bord. (si un jour vous êtes ''hoisté'' regardez en dessous des skis de l'hélicoptère )Avoir les membres des familles venant nous voir après une mission réussie, fondre en larme et nous remerciant. Lorsque la mission a un dénouement différent mais que ceux-ci te remercie pareil car ils vont pouvoir commencer à faire leur deuil.

Bref, j'ai la chance ou à tout de moins l'illusion de savoir qu'on fait une différence aussi petite soit-elle dans la vie des gens. La camaraderie qui se bâtit au sein de ton équipe de travail. Ça c'est valorisant et ça me permet de me lever à n'importe quel moment de la journée et être heureux de ce que je fais. Mais le jours où que me famille va dire, c'est assez, à ce moment, je raccrocherai mes gants de vols et mon casque pour voler un bureau!

Maudine question à TTQ !!

J'en dors plus...

Tellement difficile à répondre.

Ca a l'avantage par contre de nous permettre de lire de belles réponses, comme cette dernière de Pipstah.

Merci ( quand même) à TTQ d'avoir poser la question, et aux autres d'y répondre.

Louis

t'as ben raison Louis...

juste a lire les réponses étoffées et dont le noble sentiment est a peine cachée, je me sens tout heureux d'avoir parti cette discussion, ou réflexion, c'est un peu égoiste peut-être, voire un peu voyeur, mais les éruptions de cette nature me redonne confiance en l'homme...sa quête de défits, et le bonheur qu'apporte le dépassement de soi...

a faire lire aux jeunes qui abandonnent l'école par manque de motivation, d'objectif, ou de support.....on voit bien l'importance de cela dans notre démarche..

bon faut que je me trouve une mission aujourd'hui.....

j-p

Pourquoi? Sais pas, ça a toujours été la .....

Des avions en papier que l'on plie enfant...

Des avions que l'on regardait passer sans savoir que l'on était sur la finale de la piste 24 CYQB.... regarder les roues sortir, les lumières la nuit... le nez en l'air juste parce que c'était beau... et fascinant...

Des bouts de règles et stylo à l'école qui te font ranger dans la catégorie des rêveurs.... mais ce n'étais pas la lune qui m'attirait ....

Des modèles à coller ou l'on passe des heures à s'imaginer à leurs commandes... à leurs donner des couleurs...

Des modèles en balsa qui deviennent de plus en plus performant.

Les premiers moteurs miniatures acheté avec l'argent de porteur de journaux adolescent...

Les premiers simulateurs de vols.. .de vagues point vert sur un écran sans résolution.... Beaucoup d'imagination par contre...

La carrière professionnelle ou j'ai été passager plus souvent qu'à mon tour dans tant de pays.... toujours ce plaisir de se retrouver dans le brouhaha des aéroports.... la magie des décollages aux quatres coin du monde... de voir la terre et les tranches de vie fugaces de ceux qui sont dessous dans leur quotidien .... les gros porteurs ou les petits avions maculée d'huile dans le backcountry au Kenya... les terminaux au Yemen avec le couteau traditionnel passant la sécurité comme si ce n'était rien.....

Puis les cours pour aller chercher son privé (pourquoi tu as attendu si longtemps me disait mes proches ... z'avaient raison pouquoi....).....

Le premier avion....

Chaque année un nouveau défi pour augmenter la distance couverte, la durée des vols, augmenter un peu plus les limites de l'horizon... Aucune limite en vue dans cette quête sauf le temps qui file.....

La question était quoi TTQ, la motivation? Il faut aller la débusquer très loin je pense. Elle a toujours été la..... Mais comment la décrire? les mots sont faibles pour décrire l'intérieur ... Une évasion dans un monde à soi ou l'on est instantannément bien et serein... Une impression de liberté et de plénitude.. Tu vois je les écris et ça ne sort pas.... pas capable de trouver les mots.... Je suis heureux dans les air... ç'est comme ça.

Pierre B

PierreB wrote: Aucune limite en vue dans cette quête sauf le temps qui file.....

Merci Pierre B

Louis

( Merci aussi pour ton site web, et celui de Elaine avec ses photos dans les photos. Magnifique aussi. )

je me suis souvenu qu'après la petite école, il appelait ça le secondaire, j'avait fait un travail assez détaillé sur les avions de guerre réçents...avec photos, description, du collage quoi... mais je me souviens m'avoir dit qu'un jour j'aimerais bien voler et tester les nouveaux avions...seulement les nouveaux avions.....et puis plus tard je suis allez a St Jean..pour m'enrôler...et être pilotes d'essais...l'inconnu m'attirait
on m'a suggéré d'embarquer dans le programme étude et de faire ''pilote ordinaire''....je voulais pas...je voulais être pilote d'essai....je voulais pas amener des soldats en avion a la guerre, je suis contre...encore aujourd'hui j'essai de comprendre pourquoi j'ai refusé leur offre...l'opportunité, faque ça m'as rongé plusieurs années et maintenant que je vole, quand je vole...je suis aux anges...mais ma curiosité n'a pas disparu...je rêve toujours comme Pierre, et la curiosité de voir, piloter de nouveaux avions est toujours là...pas besoin de voir de Phsy pour ça....c'est pas une maladie , c'est un virus
j-p

Ma motivation est toute simple: vivre mon rêve, c'est tout ! Un voisin m'a donné la picure sans le savoir quand j'avais 5 ans et j'ai eu le nez en l'air à rêver depuis ce jour là. Çà m'a pris du temps avant de réaliser que j'avais les moyens, contrairement à ce que je pensais.

Pour le dépassement de soi aussi, la technique, le pur plaisir. Pis c'est dans les airs que je suis 100% moi-même... 8)

MichelC

snowman wrote: P.S. La vie c'est un papier de toilette ,plus le rouleau rapetisse plus y déroule vite... :roll:

;)p Je l'aime bien ce dicton.

Denis

denimich wrote:

snowman wrote: P.S. La vie c'est un papier de toilette ,plus le rouleau rapetisse plus y déroule vite... :roll:

;)p Je l'aime bien ce dicton.

Denis

Et plus il déroule vite, plus ça fait chier et plus ça fait chier, plus il déroule vite! C'est exponentiel

:mrgreen:

Partir avec un gros rouleau alors :roll: