L’auteur, Alton Marsh, cite une étude scientifique américaine portant sur 56 000 impacts d’avions civils avec des oiseaux. L’étude s’est étendue de 1990 à 2003. L’étude s’est attardée plus particulièrement aux rapports qui décrivaient le comportement de l’oiseau avant l’impact. À première vue, le comportement semble erratique mais quelques leçons peuvent tout de même en être tirées.
Les altitudes les plus dangereuses au point de vue impact aviaire se situent entre 600 et 800 pieds et entre 1 000 et 2 000 pieds. En clair, en plein dans les altitudes du circuit.
L’étude démontre qu’à une altitude supérieure à 500 pieds, les oiseaux vont plonger pour éviter un avion. Donc, au-dessus de 500 pieds, le pilote peut s’attendre à survoler l’oiseau. À moins de 500 pieds, toute la gamme de comportement est possible. L’auteur cite même le cas d’un oiseau qui s’est attaqué à deux reprises à un avion…
Le fait d’allumer les phares d’atterrissage la nuit et d’utiliser les feux anti-collision, sans être une panacée, démontre une certaine efficacité.
Un aéroport doté d’un plan d’eau à proximité est plus sujet aux activités aviaires.
La période de nidification du printemps n’est pas plus propice à ces incidents. La période la plus cruciale se situe plutôt entre août et octobre. Les oisillons commencent alors à voler mais n’ont tout simplement pas l’expérience des plus vieux. Cela ne vous rappelle-t-il pas les premiers mois suivant l’obtention de votre licence de pilote?
La majorité des impacts se passent durant l’approche mais sont, pour la plupart, sans effets sur le vol. Moins de 10% des avions ayant subi un impact ont effectué un atterrissage de précaution et quelques-uns ont effectué un décollage interrompu. Bref, la bonne nouvelle, c’est que l’impact avec un oiseau est rarement catastrophique malgré les photos publiées à date.
Les oiseaux migrateurs volent entre 5 000 à 6 000 pieds et montent plus haut au fur et à mesure qu’ils brûlent leur graisse afin de perdre de la traînée. Des oies empereurs ont été signalées au Mont Everest à 35 000 pieds. L’AIP Canada (RAC 15.1) fourni de bons schémas de routes des oiseaux migrateurs. Cependant, les habitudes des oiseaux changent. Par exemple, l’article mentionne que dans les années 1990, on recensait un million de bernaches résidentes aux États-Unis. On en compte maintenant 3 600 000.
En résumé, nous sommes plus susceptibles de rencontrer des oiseaux :
• dans la phase d’approche,
• entre 5000 et 6000 pieds,
• si un plan d’eau jouxte un aéroport,
• entre août et octobre,
• sur les routes habituelles des oiseaux migrateurs.
Enfin, en plus d’être vigilant sur les points précédents, nous pouvons utiliser les phares d’atterrissage et les feux anti-collision. Lors d’une rencontre avec un oiseau à plus de 500 pieds, vaut mieux pour éviter la collision, gagner de l’altitude, du moins généralement !
Paul :D :D






