La fois où j'ai eu le plus peur...
- Cheyenne
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La fois où j'ai eu le plus peur...
Bonjour à tous,
j'me demandais, y en a t'il qui sont prêt à partager leurs mésaventures de pilote?
Surtout les pilotes d'expérience, de ligne ou de brousse qui à un moment donné, soit par fausse manoeuvre, bris mécanique, ou encore, par mauvaise décision, ont bien cru que leur tour était arrivé !!!
Ainsi, en le racontant et en donnant une explication, on peut peut être éviter à quelqu'un
de se retrouver dans la même situation, si ça sauve juste un crash, ce sera déja profitable..
Donc, je commence,
À ma deuxième saison de flottes seulement, j'me suis fait peur plus d'une fois, mais, celle qui m'a fait le plus serré les fesses c'est quand j'ai décollé du lac des 60 Arpents
dans la zec Batiscan-Nelson, un lac fait sur le long, orienté nord-sud, avec une coulée profonde côté sud. Il y avait un fort vent qui venais du sud est, qu'on ne sentais pas à cause des grosses montagnes sur le versant est.
Alors, je décolle à partir du milieu du lac, vers le sud et je montais mollo à 70mph, j'étais full trottel à 2600rpm. J'me méfiais de rien.
Arrivé au dessus de la coulée, j'arrive au 3/4 de la montagne, et d'un coup sec....j'me suis mis à descendre rapidement vers les arbres, j'regarde mes cadrans, et la vitesse indiquée a passé de 70 à 40mph en moins de 2 sec, et j'ai dessendu à 50 pieds des arbres, et pourtant j'étais full trottle et le manche arrière! J'étais sûre de me planter!
j'étais pris dans une down draft, alors, j'ai donné un coup sec du palonnier et du manche vers la droite pour m'éloigner du bord, et j'ai pris l'autre versant et j'ai pu remonter et m'éloigner de ce piège.
J'peux vous dire qu'on se sent pas gros dans nos short quand ça arrive, et des fois une seconde d'hésitation peut changer bien des choses...
Mes chum sur la galerie, ont eu peur pour moi aussi, ils ont trouvés que je passait bien bas!
Et en route pour le lac à la Tortue, ma vitesse indiquée était 80mph, et sur mon gps, la vitesse sol, se promenait entre 36 et 60mph, ce fût pas un bien beau vol disont...
Morale de cet histoire, méfiez vous des flancs de montagne, surtout au décollage, et toujours prendre long en masse sur le lac au cas où!
Alors gêné vous pas pour vos commentaires et partagez vos expériences!
Salut
Gilbert!
j'me demandais, y en a t'il qui sont prêt à partager leurs mésaventures de pilote?
Surtout les pilotes d'expérience, de ligne ou de brousse qui à un moment donné, soit par fausse manoeuvre, bris mécanique, ou encore, par mauvaise décision, ont bien cru que leur tour était arrivé !!!
Ainsi, en le racontant et en donnant une explication, on peut peut être éviter à quelqu'un
de se retrouver dans la même situation, si ça sauve juste un crash, ce sera déja profitable..
Donc, je commence,
À ma deuxième saison de flottes seulement, j'me suis fait peur plus d'une fois, mais, celle qui m'a fait le plus serré les fesses c'est quand j'ai décollé du lac des 60 Arpents
dans la zec Batiscan-Nelson, un lac fait sur le long, orienté nord-sud, avec une coulée profonde côté sud. Il y avait un fort vent qui venais du sud est, qu'on ne sentais pas à cause des grosses montagnes sur le versant est.
Alors, je décolle à partir du milieu du lac, vers le sud et je montais mollo à 70mph, j'étais full trottel à 2600rpm. J'me méfiais de rien.
Arrivé au dessus de la coulée, j'arrive au 3/4 de la montagne, et d'un coup sec....j'me suis mis à descendre rapidement vers les arbres, j'regarde mes cadrans, et la vitesse indiquée a passé de 70 à 40mph en moins de 2 sec, et j'ai dessendu à 50 pieds des arbres, et pourtant j'étais full trottle et le manche arrière! J'étais sûre de me planter!
j'étais pris dans une down draft, alors, j'ai donné un coup sec du palonnier et du manche vers la droite pour m'éloigner du bord, et j'ai pris l'autre versant et j'ai pu remonter et m'éloigner de ce piège.
J'peux vous dire qu'on se sent pas gros dans nos short quand ça arrive, et des fois une seconde d'hésitation peut changer bien des choses...
Mes chum sur la galerie, ont eu peur pour moi aussi, ils ont trouvés que je passait bien bas!
Et en route pour le lac à la Tortue, ma vitesse indiquée était 80mph, et sur mon gps, la vitesse sol, se promenait entre 36 et 60mph, ce fût pas un bien beau vol disont...
Morale de cet histoire, méfiez vous des flancs de montagne, surtout au décollage, et toujours prendre long en masse sur le lac au cas où!
Alors gêné vous pas pour vos commentaires et partagez vos expériences!
Salut
Gilbert!
- martind2112
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Re: La fois où j'ai eu le plus peur...
D'où l'expression: "Avoir la Cheyenne". 
- toxedo_2000
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Re: La fois où j'ai eu le plus peur...
Petit tordu va!!!martind2112 wrote:D'où l'expression: "Avoir la Cheyenne".
(J'avoue avoir pensé exactement la même chose
- Synoptic
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Re: La fois où j'ai eu le plus peur...
Mouavec.toxedo_2000 wrote:Petit tordu va!!!martind2112 wrote:D'où l'expression: "Avoir la Cheyenne".![]()
(J'avoue avoir pensé exactement la même chose)
- Cheyenne
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Re: La fois où j'ai eu le plus peur...
lol...Est bonne!Synoptic wrote:Mouavec.toxedo_2000 wrote:Petit tordu va!!!martind2112 wrote:D'où l'expression: "Avoir la Cheyenne".![]()
(J'avoue avoir pensé exactement la même chose)
Et vous, vous l'avez jamais eu la "cheyenne"...??
- Synoptic
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Re: La fois où j'ai eu le plus peur...
Moi, oui, dans le sujet "Mon premier incident".Cheyenne wrote:lol...Est bonne!Synoptic wrote:Mouavec.toxedo_2000 wrote:Petit tordu va!!!martind2112 wrote:D'où l'expression: "Avoir la Cheyenne".![]()
(J'avoue avoir pensé exactement la même chose)
Et vous, vous l'avez jamais eu la "cheyenne"...??
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Outlaw58
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Re: La fois où j'ai eu le plus peur...
C'est pas drole, quand j'ai vu le sujet et l'auteur, j'avais me réplique toute faite...jusqu'à ce que je vous lise!Synoptic wrote:Mouavec.toxedo_2000 wrote:Petit tordu va!!!martind2112 wrote:D'où l'expression: "Avoir la Cheyenne".![]()
(J'avoue avoir pensé exactement la même chose)
JP
- C-JEAN
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La fois où j'ai eu un peu peur. . .
Allô les PICs. . . chanceux?
Je ne l'ai pas dit dans le message suivant, mais pendant ma sauvette vers Sorel,
on a baissé de 1,000'/minute, le temps d'une minute ou minute et 1/2,
tout en ayant le nez un peu vers le haut, ceci à peu près vis-à-vis Beloeil.
Je n'avais pas trop levé le nez pour ne pas me ralentir et laisser le MUR de ce grain
me rattrapper !! NO WAY !!!
http://www.ailesquebecoises.net/forum/v ... f=7&t=5198" onclick="window.open(this.href);return false;
Cieux bleus.
Je ne l'ai pas dit dans le message suivant, mais pendant ma sauvette vers Sorel,
on a baissé de 1,000'/minute, le temps d'une minute ou minute et 1/2,
tout en ayant le nez un peu vers le haut, ceci à peu près vis-à-vis Beloeil.
Je n'avais pas trop levé le nez pour ne pas me ralentir et laisser le MUR de ce grain
me rattrapper !! NO WAY !!!
http://www.ailesquebecoises.net/forum/v ... f=7&t=5198" onclick="window.open(this.href);return false;
Cieux bleus.
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Jfquebec
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Re: La fois où j'ai eu le plus peur...
Un pote a moi ma raconter ceci.........
Avec un citabria sur flotte,il se préparait a atterir sur un lac calme comme un miroir..alors durant sont approche il se mit a fixer les épinettes a cause justement de l'effet miroir pour avoir un point de repère fixe ...de se fait il ne surveillait plus sa vitesse et n'aillant pas de stall warning il d'écrocha en frappant violament la surfa de l'eau ,il remit les gaz et hop il est retourner en vol tel une roche fesant un petit bond sur l'eau.
Toute les vitres était fermer a cette instant et pourtant il était tout tremper,,,ma t'il dit
Et toute mes machine volante a l'avenir auront un stall buzzer...........
Avec un citabria sur flotte,il se préparait a atterir sur un lac calme comme un miroir..alors durant sont approche il se mit a fixer les épinettes a cause justement de l'effet miroir pour avoir un point de repère fixe ...de se fait il ne surveillait plus sa vitesse et n'aillant pas de stall warning il d'écrocha en frappant violament la surfa de l'eau ,il remit les gaz et hop il est retourner en vol tel une roche fesant un petit bond sur l'eau.
Toute les vitres était fermer a cette instant et pourtant il était tout tremper,,,ma t'il dit
- toxedo_2000
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Re: La fois où j'ai eu le plus peur...
Un jour, je vous raconterai "LES fois...." 
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Re: La fois où j'ai eu le plus peur...
Moi itou je pourrais vous raconté Les fois, mais çà me prend trop de temps pour écrire. Si jamais on se rencontre autour d'un feu de camp, je vous en raconterai quelques-unes.
Jacques

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Outlaw58
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Re: La fois où j'ai eu le plus peur...
Et moi aussiGLAB wrote:Moi itou je pourrais vous raconté Les fois, mais çà me prend trop de temps pour écrire. Si jamais on se rencontre autour d'un feu de camp, je vous en raconterai quelques-unes.
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Mais il y a UNE fois qui top toutes les autres. Je vous la raconterez un de ces 4
JP
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skymarc
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Re: La fois où j'ai eu le plus peur...
Ca fait parti de notre bagage d experience !
toxedo_2000 wrote:Un jour, je vous raconterai "LES fois...."
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Re: La fois où j'ai eu le plus peur...
Un feu de camp t'attend justement août 2014, date exacte à déterminer au RVA-camping Casey. Viens avec Daniel !GLAB wrote:Moi itou je pourrais vous raconté Les fois, mais çà me prend trop de temps pour écrire. Si jamais on se rencontre autour d'un feu de camp, je vous en raconterai quelques-unes.
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Re: La fois où j'ai eu le plus peur...
CampingMaster wrote:Un feu de camp t'attend justement août 2014, date exacte à déterminer au RVA-camping Casey. Viens avec Daniel !GLAB wrote:Moi itou je pourrais vous raconté Les fois, mais çà me prend trop de temps pour écrire. Si jamais on se rencontre autour d'un feu de camp, je vous en raconterai quelques-unes.
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Je vais essayé de me quêter un lift pour ce RVA. J'ai essayé cette année, mais rien ne fonctionnais.
On se reprend l'an prochain.
Bons vols
Jacques
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Re: La fois où j'ai eu le plus peur...
Faut dire que le 60 arpents est un lac aux mille surprises…. Je hais ce lac la quand il vente.
- Cheyenne
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Re: La fois où j'ai eu le plus peur...
Salut WillyWilly wrote:Faut dire que le 60 arpents est un lac aux mille surprises…. Je hais ce lac la quand il vente.
Je l'hais maintenant...il est étroit et long, les hautes montagnes de chaques bord nous empêchent de voir les vraies vents qui nous attend.
La prochaine fois, j'me ferai pas avoir...
Bye!
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Re: La fois où j'ai eu le plus peur...
Pour revenir au sujet...
La seule fois ou j'ai eu vraiment peur c'est quand j'étais pratiquement atterri sur sur 24D à CYHU et que tout à coup j'entends le contrôleur pratiquement crier: "C-ABCD, GO AROUND, GO AROUND NOW THERE IS PLANE ON THE RUNWAY IN FRONT OF YOU". Toujours est-il que, presque prêt à arrondir, j'ai tellement peur de voir un Cessna me tomber sur la tête que je garde de la puissance pour rester en vol et au moins être manœuvrable pour un évitement, Tellement que par le temps que ça parait safe, il ne me reste plus assez de piste pour atterrir, et on parle d'une piste de 8,000' . Plus tard "C-ABCD, you were cleared to land on 24L you almost landed on 24R". Et moi j'ai fait une remise des gaz aussi. En te-cas distraction majeure.
Autrement j'ai sois pas volé assez ou j'ai été bien chanceux pour ne pas avoir d'autres épisodes du genre.
La seule fois ou j'ai eu vraiment peur c'est quand j'étais pratiquement atterri sur sur 24D à CYHU et que tout à coup j'entends le contrôleur pratiquement crier: "C-ABCD, GO AROUND, GO AROUND NOW THERE IS PLANE ON THE RUNWAY IN FRONT OF YOU". Toujours est-il que, presque prêt à arrondir, j'ai tellement peur de voir un Cessna me tomber sur la tête que je garde de la puissance pour rester en vol et au moins être manœuvrable pour un évitement, Tellement que par le temps que ça parait safe, il ne me reste plus assez de piste pour atterrir, et on parle d'une piste de 8,000' . Plus tard "C-ABCD, you were cleared to land on 24L you almost landed on 24R". Et moi j'ai fait une remise des gaz aussi. En te-cas distraction majeure.
Autrement j'ai sois pas volé assez ou j'ai été bien chanceux pour ne pas avoir d'autres épisodes du genre.
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Re: La fois où j'ai eu le plus peur...
daniel61 wrote:Pour revenir au sujet...![]()
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La seule fois ou j'ai eu vraiment peur c'est quand j'étais pratiquement atterri sur sur 24D à CYHU et que tout à coup j'entends le contrôleur pratiquement crier: "C-ABCD, GO AROUND, GO AROUND NOW THERE IS PLANE ON THE RUNWAY IN FRONT OF YOU". Toujours est-il que, presque prêt à arrondir, j'ai tellement peur de voir un Cessna me tomber sur la tête que je garde de la puissance pour rester en vol et au moins être manœuvrable pour un évitement, Tellement que par le temps que ça parait safe, il ne me reste plus assez de piste pour atterrir, et on parle d'une piste de 8,000' . Plus tard "C-ABCD, you were cleared to land on 24L you almost landed on 24R". Et moi j'ai fait une remise des gaz aussi. En te-cas distraction majeure.
Autrement j'ai sois pas volé assez ou j'ai été bien chanceux pour ne pas avoir d'autres épisodes du genre.
HÉ
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Re: La fois où j'ai eu le plus peur...
Bon voilà mon histoire, malheureusement, c'est un peu long mais pour ceux qui auront le temps de lire, j'espère que ça aura valu la peine.
Le tout se passe au printemps 1995, j'étais déployé en exercice dans la mer du Nord au large de la Norvège à bord du HMCS Ville de Québec. J'étais pilote de Sea-King à l'époque.

Cette journée la, le navire rentrait au port de Bergen tôt le matin pour y passer la journée et devait quitter le port la même journée en début de soirée. Notre mission consistait à se rendre a Trondheim pour y emmener 2 officiers de liaison pour l'exercice et ensuite revenir au navire. Les opérations embarquées sont telles qu'il est beaucoup plus facile de décoller et d'apponter alors que le navire est en mer. Au quai, ça demande beaucoup plus de logistique donc on décolle avant que le navire arrive Bergen et on attend a Trondheim l'heure de décoller afin de rejoindre le navire a sa sorti du fjord de Bergen.
Superbe journée de vol vers Trondheim avec des paysage a couper le souffle. Petite journée a Trondheim a visiter et ensuite viens le temps de décoller pour le retour. Le plan: suivre la côte jusqu'à Bergen, entrer en contact avec le navire, apponter, bonjour la visite. On prévoit des chutes de neige en début de soirée mais rien pour ébranler les bons vieux “Sea Dogs“ que nous sommes.
Le vol va bien jusqu'à ce que l'on passe Kristiansund. A cet endroit, les chutes de neiges se font plus intenses et la nuit commence a tomber. Une chose que nous canadiens avions sous-estimé, c'est la côte extrêmement accidentée et escarpée de la Norvège avec ses nombreux fjord. C'est beau en tabarnouche le jour quand il fait beau, mais dans le noir avec visibilité réduite c'est au mieux un labyrinthe et au pire, franchement épeurant.
On continu le long de la côte à vitesse réduite en on se rend jusqu'aux environs de Molde ou il y a un large fjord a traverser. On se lance mais on se rend vite compte que notre carte n'est pas assez détaillé et le radar nous est d'aucune aide pour identifier, apercevoir et éviter sécuritairement les nombreux escarpement rocheux de la côte Norvégienne. On décide donc de rebrousser chemin et on atterri a Kristiansund.
On rempli le réservoir d'essence full bouchon, on contacte le navire pour lui expliquer notre situation. Le gros problème c'est que le navire se dirige ensuite vers la Belgique (s'éloigne de nous) et si nous ne pouvons pas rejoindre le navire ce soir, il nous faudra faire notre chemin en vol a travers l'Europe du Nord jusqu'à Oostende en Belgique. Bon je sais ce que vous pensez (Right ON!!), ca fait un méchant beau vol-voyage!!! Mais avec aucune autorisation diplomatique négocié pour voler un hélicoptère militaire avec la Suède, le Danemark, l'Allemagne et la Hollande, cette idée est plus cauchemardesque qu'autre chose. Sans parler du fait que mes comparse et moi n'ont aucune envie de porter une combinaison d'immersion pendant une semaine avec seulement une paire de bobette.
Donc nouveau plan: Décoller et se diriger en pleine mer du Nord, bien au large des côtes et ensuite faire cap sud-ouest et ensuite sud pour y rejoindre le navire qui a accepté de naviguer un peu plus au large des côtes que prévu.
Lorsque l'on redémarre les moteurs, il fait maintenant nuit et la visibilité varie entre 2 et 5 milles dans la neige. Décollage et direction le gros trou noir de la mer du Nord.
Ici je vais vous épargner l'heure et demi qui a suivi. Imaginez-vous en train de voler a 200 pi sol (mer), dans des averses de neige avec visibilité généralement 3 mille mais qui descend a l'occasion a 1/2 mille. Turbulence modéré dans des vents qui ne font que s'amplifier et une mer très agité lorsque l'on peut la voir. Tout ca pendant environ 1 heure et demi. Vous connaissez le “warm and fuzzy“ feeling dont tout le monde parle, et bien ça fait déjà un bout que je ne le ressent plus.
A ce moment du vol, nous sommes maintenant presque arrivé par le travers de Bergen. Les chutes de neige sont abondantes mais le pire en ce moment ce sont les vents et la turbulence. Sur notre gauche, bien que je ne vois rien du tout, je m'imagine apercevoir les lueurs de Bergen à l'horizon derrière une menaçante ligne de montagnes aux crête en lames de razoir et cachant un fjord étroit menant à l'aéroport.
Notre navigateur s'affaire a établir les communications avec le navire sans succès depuis bientôt une vingtaine de minutes. Pat, l'autre pilote et moi surveillons de près nos réserves de carburant car nous approchons rapidement le point ou nous ne pourrons aller qu'a Bergen ou qu'au Navire. Cette décision doit être prise dans les prochaines 5 minutes. Donc c'est tout le temps dont nous disposons pour entrer en contact avec le navire car passé ce délai, nous devrons faire route vers Bergen et son fjord étroit, ces crêtes acérées et sa météo merdique. Face a cette éventualité, l'équipage redouble d'ardeur afin de rejoindre le navire. Aucun signe du navire sur TACAN ou Radar. Silence sur les fréquences VHF, UHF et HF. Toutes les options sont épuisées sauf...VHF FM marine band? Pourquoi pas? Un appel sur la fréquence d'urgence marine a titre de dernier effort et...SUCCÈS! Le navire nous répond (il nous cherchait!)
Rapidement nous établissons les communications sur les autres réseaux, obtenons un rapport de position et faisons cap vers le navire. Il n'y a plus de retour possible, nos réserves ne nous permettre de se rendre au navire seulement, mais l'équipage tout sourire et soulagé s'en fout un peu...on se dirige vers notre destination prévue.
Malheureusement, notre joie n'est que de courte durée car une voix très familière se fait entendre a la radio et son ton ne laisse rien présager de bon. En effet, notre commandant de détachement nous fait parvenir en personne un rapport météo. Le navire navigue depuis plusieurs heures dans des mers très agitées. Visibilité 1/2 mille avec un tanguage qui approche les 10 degrés (maximum pour appontage: 5 degrés) et le roulis qui oscille de part et d'autre du 25 degré (limite 25 degré). Les vents soufflent a 45kts et des pointes ont été observées jusqu'à 60 kts. Dans l'hélico en regardant à l'extérieur, on ne peut que confirmer ce rapport. Personne ne dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Aucun appontage possible.
Bon, les premières choses en premier: se rendre au navire. Une fois sur place on ré-évalu.
Pat est au commande, et moi, je regarde en bas les moutons blancs formés par des vagues qui doivent mesurer au moins une dizaine de pieds. Je me demande a quelle température la mer doit être. Peut être que le +2 rapporté ce matin était un peu pessimiste? Je porte une combinaison d'immersion et un système de respiration d'urgence. Distraitement, je glisse mes doigts le long du cylindre et du tuyau jusqu'à l'embouchure. Je me souviens de mon entrainement et du passage ou on nous dit qu'il nous est quasiment impossible de retenir son souffle plus de 5 seconde dans de l'eau glaciale. On dit que la mort par noyade est paisible.
Un silence de mort est tombé sur l'hélico, mis a part le sifflement strident des turbines. Je repasse dans ma tête les procédure d'amerrissage. Étant donné les conditions, il est très probable que l'hélico se retournera dès qu'on touchera l'eau. Il faudra se débarrasser de nos sorties de secours dans le stationnaire. Le capitaine prendra t-il la chance de lancer le zodiac dans ces conditions? Il n'a pas le choix, sinon c'est nous condamner a mort. Peut-être nous laissera t-il tenter un appontage? Je dois me concentrer sur la tâche présente!!! On dealera avec ces éventualités une fois qu'on aura atteint le navire.
le navigateur nous informe que le navire n'est plus qu'a 5 milles devant. On se prépare pour une approche aux instruments. 4 milles, un autre rapport météo confirme que les conditions ne se sont pas améliorés. Le navire est a “Flying Station“ (prêt a recevoir l'helico). 3 milles les vérifications pré-attérissage sont complétés, on ne parle toujours pas d'amerrissage bien qu'il est évident que nous y pensons tous.
2 milles, on se fait brasser comme ca se peut pas. Rapport météo: Ciel dégagé, visibilité sans limite. Vent calme a moins de 10 kts et la mer calme. Hésitation. L'équipage a du mal a bien saisir le sens de ce rapport qui ne coïncide pas du tout avec les conditions présentes. Le navire transfère les communications a Frank, un des 2 autres pilotes resté a bord et en charge des manoeuvre d'appontage sur le navire. Sa voix toute excitée nous confirme le dernier rapport. A 1.5 mille on est toujours dans la soupe, mais a chaque communication de Frank, les nouvelles sont de mieux en mieux.
1/2 mille, une fraction de seconde après une secousse particulièrement violente, quelqu'un allume simultanément toute les étoiles du ciel accompagné d'une lune presque pleine. Devant nous, on apercoit dans la mer un sillon luminescent menant droit vers une structure illuminé que l'on identifie rapidement comme le navire. Au même moment, toute turbulence disparait. Je regarde a gauche et a droite et illuminé par la pleine lune, je vois la démarcation bien définis du cumulus le plus solide que j'ai observé dans ma carrière.
Les minutes qui ont suivis ne sont plus que de vague “snapshots“ dans me mémoire. Appontage sans anicroche, on ferme les moteurs et a la sortie de l'appareil, une multitude d'accolade avec les membres du détachement d'hélico ayant resté à bord. Mes souvenirs de cette aventure se conclu avec une douche pas volé, 2-3 bonnes bières avec le reste de mon équipage, des rires a grands éclats et un sommeil de mort...
C'était la fois ou j'ai eu le plus peur...
JP
Le tout se passe au printemps 1995, j'étais déployé en exercice dans la mer du Nord au large de la Norvège à bord du HMCS Ville de Québec. J'étais pilote de Sea-King à l'époque.

Cette journée la, le navire rentrait au port de Bergen tôt le matin pour y passer la journée et devait quitter le port la même journée en début de soirée. Notre mission consistait à se rendre a Trondheim pour y emmener 2 officiers de liaison pour l'exercice et ensuite revenir au navire. Les opérations embarquées sont telles qu'il est beaucoup plus facile de décoller et d'apponter alors que le navire est en mer. Au quai, ça demande beaucoup plus de logistique donc on décolle avant que le navire arrive Bergen et on attend a Trondheim l'heure de décoller afin de rejoindre le navire a sa sorti du fjord de Bergen.
Superbe journée de vol vers Trondheim avec des paysage a couper le souffle. Petite journée a Trondheim a visiter et ensuite viens le temps de décoller pour le retour. Le plan: suivre la côte jusqu'à Bergen, entrer en contact avec le navire, apponter, bonjour la visite. On prévoit des chutes de neige en début de soirée mais rien pour ébranler les bons vieux “Sea Dogs“ que nous sommes.
Le vol va bien jusqu'à ce que l'on passe Kristiansund. A cet endroit, les chutes de neiges se font plus intenses et la nuit commence a tomber. Une chose que nous canadiens avions sous-estimé, c'est la côte extrêmement accidentée et escarpée de la Norvège avec ses nombreux fjord. C'est beau en tabarnouche le jour quand il fait beau, mais dans le noir avec visibilité réduite c'est au mieux un labyrinthe et au pire, franchement épeurant.
On continu le long de la côte à vitesse réduite en on se rend jusqu'aux environs de Molde ou il y a un large fjord a traverser. On se lance mais on se rend vite compte que notre carte n'est pas assez détaillé et le radar nous est d'aucune aide pour identifier, apercevoir et éviter sécuritairement les nombreux escarpement rocheux de la côte Norvégienne. On décide donc de rebrousser chemin et on atterri a Kristiansund.
On rempli le réservoir d'essence full bouchon, on contacte le navire pour lui expliquer notre situation. Le gros problème c'est que le navire se dirige ensuite vers la Belgique (s'éloigne de nous) et si nous ne pouvons pas rejoindre le navire ce soir, il nous faudra faire notre chemin en vol a travers l'Europe du Nord jusqu'à Oostende en Belgique. Bon je sais ce que vous pensez (Right ON!!), ca fait un méchant beau vol-voyage!!! Mais avec aucune autorisation diplomatique négocié pour voler un hélicoptère militaire avec la Suède, le Danemark, l'Allemagne et la Hollande, cette idée est plus cauchemardesque qu'autre chose. Sans parler du fait que mes comparse et moi n'ont aucune envie de porter une combinaison d'immersion pendant une semaine avec seulement une paire de bobette.
Donc nouveau plan: Décoller et se diriger en pleine mer du Nord, bien au large des côtes et ensuite faire cap sud-ouest et ensuite sud pour y rejoindre le navire qui a accepté de naviguer un peu plus au large des côtes que prévu.
Lorsque l'on redémarre les moteurs, il fait maintenant nuit et la visibilité varie entre 2 et 5 milles dans la neige. Décollage et direction le gros trou noir de la mer du Nord.
Ici je vais vous épargner l'heure et demi qui a suivi. Imaginez-vous en train de voler a 200 pi sol (mer), dans des averses de neige avec visibilité généralement 3 mille mais qui descend a l'occasion a 1/2 mille. Turbulence modéré dans des vents qui ne font que s'amplifier et une mer très agité lorsque l'on peut la voir. Tout ca pendant environ 1 heure et demi. Vous connaissez le “warm and fuzzy“ feeling dont tout le monde parle, et bien ça fait déjà un bout que je ne le ressent plus.
A ce moment du vol, nous sommes maintenant presque arrivé par le travers de Bergen. Les chutes de neige sont abondantes mais le pire en ce moment ce sont les vents et la turbulence. Sur notre gauche, bien que je ne vois rien du tout, je m'imagine apercevoir les lueurs de Bergen à l'horizon derrière une menaçante ligne de montagnes aux crête en lames de razoir et cachant un fjord étroit menant à l'aéroport.
Notre navigateur s'affaire a établir les communications avec le navire sans succès depuis bientôt une vingtaine de minutes. Pat, l'autre pilote et moi surveillons de près nos réserves de carburant car nous approchons rapidement le point ou nous ne pourrons aller qu'a Bergen ou qu'au Navire. Cette décision doit être prise dans les prochaines 5 minutes. Donc c'est tout le temps dont nous disposons pour entrer en contact avec le navire car passé ce délai, nous devrons faire route vers Bergen et son fjord étroit, ces crêtes acérées et sa météo merdique. Face a cette éventualité, l'équipage redouble d'ardeur afin de rejoindre le navire. Aucun signe du navire sur TACAN ou Radar. Silence sur les fréquences VHF, UHF et HF. Toutes les options sont épuisées sauf...VHF FM marine band? Pourquoi pas? Un appel sur la fréquence d'urgence marine a titre de dernier effort et...SUCCÈS! Le navire nous répond (il nous cherchait!)
Rapidement nous établissons les communications sur les autres réseaux, obtenons un rapport de position et faisons cap vers le navire. Il n'y a plus de retour possible, nos réserves ne nous permettre de se rendre au navire seulement, mais l'équipage tout sourire et soulagé s'en fout un peu...on se dirige vers notre destination prévue.
Malheureusement, notre joie n'est que de courte durée car une voix très familière se fait entendre a la radio et son ton ne laisse rien présager de bon. En effet, notre commandant de détachement nous fait parvenir en personne un rapport météo. Le navire navigue depuis plusieurs heures dans des mers très agitées. Visibilité 1/2 mille avec un tanguage qui approche les 10 degrés (maximum pour appontage: 5 degrés) et le roulis qui oscille de part et d'autre du 25 degré (limite 25 degré). Les vents soufflent a 45kts et des pointes ont été observées jusqu'à 60 kts. Dans l'hélico en regardant à l'extérieur, on ne peut que confirmer ce rapport. Personne ne dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Aucun appontage possible.
Bon, les premières choses en premier: se rendre au navire. Une fois sur place on ré-évalu.
Pat est au commande, et moi, je regarde en bas les moutons blancs formés par des vagues qui doivent mesurer au moins une dizaine de pieds. Je me demande a quelle température la mer doit être. Peut être que le +2 rapporté ce matin était un peu pessimiste? Je porte une combinaison d'immersion et un système de respiration d'urgence. Distraitement, je glisse mes doigts le long du cylindre et du tuyau jusqu'à l'embouchure. Je me souviens de mon entrainement et du passage ou on nous dit qu'il nous est quasiment impossible de retenir son souffle plus de 5 seconde dans de l'eau glaciale. On dit que la mort par noyade est paisible.
Un silence de mort est tombé sur l'hélico, mis a part le sifflement strident des turbines. Je repasse dans ma tête les procédure d'amerrissage. Étant donné les conditions, il est très probable que l'hélico se retournera dès qu'on touchera l'eau. Il faudra se débarrasser de nos sorties de secours dans le stationnaire. Le capitaine prendra t-il la chance de lancer le zodiac dans ces conditions? Il n'a pas le choix, sinon c'est nous condamner a mort. Peut-être nous laissera t-il tenter un appontage? Je dois me concentrer sur la tâche présente!!! On dealera avec ces éventualités une fois qu'on aura atteint le navire.
le navigateur nous informe que le navire n'est plus qu'a 5 milles devant. On se prépare pour une approche aux instruments. 4 milles, un autre rapport météo confirme que les conditions ne se sont pas améliorés. Le navire est a “Flying Station“ (prêt a recevoir l'helico). 3 milles les vérifications pré-attérissage sont complétés, on ne parle toujours pas d'amerrissage bien qu'il est évident que nous y pensons tous.
2 milles, on se fait brasser comme ca se peut pas. Rapport météo: Ciel dégagé, visibilité sans limite. Vent calme a moins de 10 kts et la mer calme. Hésitation. L'équipage a du mal a bien saisir le sens de ce rapport qui ne coïncide pas du tout avec les conditions présentes. Le navire transfère les communications a Frank, un des 2 autres pilotes resté a bord et en charge des manoeuvre d'appontage sur le navire. Sa voix toute excitée nous confirme le dernier rapport. A 1.5 mille on est toujours dans la soupe, mais a chaque communication de Frank, les nouvelles sont de mieux en mieux.
1/2 mille, une fraction de seconde après une secousse particulièrement violente, quelqu'un allume simultanément toute les étoiles du ciel accompagné d'une lune presque pleine. Devant nous, on apercoit dans la mer un sillon luminescent menant droit vers une structure illuminé que l'on identifie rapidement comme le navire. Au même moment, toute turbulence disparait. Je regarde a gauche et a droite et illuminé par la pleine lune, je vois la démarcation bien définis du cumulus le plus solide que j'ai observé dans ma carrière.
Les minutes qui ont suivis ne sont plus que de vague “snapshots“ dans me mémoire. Appontage sans anicroche, on ferme les moteurs et a la sortie de l'appareil, une multitude d'accolade avec les membres du détachement d'hélico ayant resté à bord. Mes souvenirs de cette aventure se conclu avec une douche pas volé, 2-3 bonnes bières avec le reste de mon équipage, des rires a grands éclats et un sommeil de mort...
C'était la fois ou j'ai eu le plus peur...
JP
Last edited by Outlaw58 on Thu 12 Sep, 2013 14:01, edited 2 times in total.