Ton histoire me fait penser à notre "détention" à Schefferville pour contrebande de champignons.
On monte dans le coin de La Baleine. Il y a là une pourvoirie sur le bord de la rivière qui fait du saumon. Amerrssage entre les deux rapides. Ou, si tu es sur Twin Oter, il y a un existe d'environ 800 pieds derrière.
Allé voir mon ami François, le ramasseu de champignons. Il est cook à la pourvoirie. Sont pas mal choyés, les clients, François est un chef cuisine extraordinaire. Il sert des plats fabuleux concoctés avec ce qu'il trouve comme ressource autour. Il N'y a pas un champignon, un plante, un épice qu'il ne sait pas apprêter. On y reste quelques jours, et on va faire un tour dans le coin des Torngatts. François, qui est passager dans le cub part à crier: il a vu des milliers de bolets sur le top des montagnes. En fait, pas des milliers, des millions!! Il veut se piocher en bas de l'avion pour aller les ramasser.
On amerrit, et il part avec des gros sacs en plastique orange qu'il y a toujours dans le cut pour je ne sais pas trop pourquoi. En dix minutes, il ramasse ce qui lui aurait pris cent ans à cueillir au sud. Il y a une période housse que l'Ungava est couverte de bolets. Les caribous les bouffent. Mais il y en a tellement qu'ils recrachent le pied pour ne garder que le meilleur du capuchon.
François veut en rament à Montréal. Il fait un genre d'huile parfumé au champignons. Il a là assez de champignons pour préparer des litres et des litres de son huile spéciale qui a , dit-il, des qualités culinaires et aphrodisiaques incroyables.
On remplit le Beaver d'un ami de ces immenses sacs à poubelles qui ne pèsent quasiment rien. Direction le sud.
Arrivés à Schefferville, les gardes-chasses demandent à voir le contenu des sacs. Ils capotent.
- Mais vous avez plein de champignons !!
- Oui.... pi ?
- Ben... heu... avez-vous un permis ?
- Un permis de quoi ? Un permis de champignons peut-être ?
- Oui, un permis. Un permis de quelque chose. Il dot bien avoir un permis requis pour faire la contrebande de champions. ?
Le ton monte. Ils saisissent la marchandise de champignons. Ils saisissent le Beaver itou.
- Ça ne se passera pas comme ça... on va vous accuser...
- Oui, on est bien d'accord de se faire accuser, mais de quoi ?
Le lendemain, après avoir contacté leur boss, ils se sont fait donner un char de marde. Ils sont venus s'excuser et on a pu repartir. Ils avaient la trouille qu'on les poursuive pour détention illégale. C'est eux qui auraient pu se retrouver en dedans. Mais bon, on a laissé couler. Les excuses ont suffi.
Il en est ainsi des certains à qui on donne un certain pouvoir. Ils l'outrepassent en moins de deux. La solution réside toujours à demander un ticket d'accusation formel. Après, c'est eux qui sont dans la marde.
Louis
Vous pouvez goûter à la fabuleuse cuisine de François et de Nancy à la Table des Jardins Sauvages. Une table champêtre sur réservation située sur le bord d'un rapide. La cuisine est adaptée à la saison, puisqu'ils servent ce qui poussent autour.
François tient aussi kiosque au marché Jean-Talon avec ce que ses cueilleurs ramassent au travers la province
http://www.jardinssauvages.com/
