Pilotes Québec

Resalut les amateurs de sensations fortes.

Je vais vous raconter tout un récit.
Tous le long de l'aventure vous pourrez identifier plusieurs passages ou l'on gaffe, l'on performe, l'on analyse et priorise...
Le facteur Humain est souvent la cause de mésaventures mais peut aussi être la clé nécessaire afin de se sortir du trouble.

Assisez vous bien je commence.

La semaine passée, JC Dostie et moi avons convenu d'aller faire un tour en C-185 histoire d'échanger mutuellement qqe trucs et pour aller se familiariser avec la nouvelle installation de skis sur l'appareil.
Au cours de la semaine, nous avons compiler différentes possibilités de destinations qui seront choisies lors du départ.
Finalement Samedi matin c'est le moment du départ.
Yé belle journée.
C-GWOM est basé à St-Mathias.
On a convenu que JC va partir de là , pour venir à RPI me chercher, la glace étant maintenant parfaite.
Rendu au départ, JC constate que la batterie semble pas trop forte.. il réussit à partir son appareil en se faisant '' Booster ''.
Décollage tout est ok.
20 minutes plus tard il se pointe au dessus de RPI ou il repère un Wind sock mobile. C'est Bob avec sa tuque fluo qui le dirige avec son portatif.
Tout un spectacle de voir un C-185 arriver sur un lac...


Ayant l'esprit mécanique, je suggère à JC de ne pas éteindre son appareil vu que sa batterie doit se faire recharger et que ça ne fait pas longtemps qu'il est partit, je vais circuler sécuritairement en passant par en arrière. Le chargement se fera en vitesse, j'apporte mon satellite, mon GPS mon Cell et un suit complet pour le grand froid incluant des bottes approuvées pour un bon -1000° ...


Cap au Nord, direction Lac Blanc pour un survol car il est trop tard pour déjeuner et trop de bonne heure pour Dîner. De toute façon on a prévu faire un bon 5-6 heures de vol alors c'est en l'air que ça se passe...
Ici on traverse le fleuve proche de Sorel.


Je continue

Continue on veut connaître le reste de l'histoire!

Voyons c est long :lol: :lol: :lol: :evil:

Dolorès

Ben quoi...continue ! :?: :?: :?:

Le voici notre Bob national avec sa tuque



JCD

On survole le lac Blanc et passe tout drette.
Il est environ 10:30...
Maintenant cap Nord-Est pour aller au chalet familial de JC.
1 heure plus tard on arrive.
Tout une place de rêve entre plusieurs montagnes.
Le lac est pas trop long et on va y pratiquer des approches.
pas facile de déterminer le bon sens des vents.
Il y a un effet de tunnel créé par la circulation des vents dans une espèce de vallée entre les montagnes.
En finale ça brasse pas juste un peu...
[youtube]36zoTkr8VlE[/youtube]

La charge de travail est vraiment intense. Plusieurs approches se font.
On décide de changer de bord car notre vitesse sol estimée est vraiment trop vite par rapport à notre vitesse indiquée.
On reprends la même mission mais à 180° , impossible de voir le sol sur la neige tout est blanc, full truc de plan d'eau miroittant mais on a pas la longueur de piste pour attendre et laisser l'appareil caller.
De mon coté je me charge d'estimer et de caller la hauteur, les calls sont en pieds ok Jc Ok bob..
10,10 10, 8,8,5,5,3,3,5,5,3,3, sol sol sol on overshoot.
Quelques tentatives, finalement on abandonne tout est trop court et surtout trop dangereux...
Go to Barrage gouin.

Je continue

Yé comme une fille il se laisse désiré
Maudit Bob pas juste ça a faire y a mon émission qui commance :twisted: Agasse :lol:

Phase 3 HKS wrote:Yé comme une fille il se laisse désiré
Maudit Bob pas juste ça a faire y a mon émission qui commance :twisted: Agasse :lol:

Comment ça une fille :?: :?: :?: :twisted: :twisted: :roll: :roll:

Dolorès :lol: :lol: :wink:

Avec à peu près 100 pieds d'épais de neige sur le lac, on dirait qu'on vient de mettre le brake à bras :twisted: tellement ça ralenti dans la neige.

Une chance qu'on a du cheval sous le capot. Full throttle, le manche dans le ventre (pas trop loin :wink: ), on redécolle après 6-7 touchdown au chalet. Si on arrête là, va falloir pelleter pendant 3 semaines pour sortir.

JC

SCuzer, je viens de recevoir un appel de Félix qui m'a raconter son aventure d'aujourd'hui vers Georges river en Twin Otter...Malade. :shock:

Ok
On se dirige vers Barrage Gouin pour aller bouffer et ravitailler. On estime dans 1.5 heures, on a suffisamment de gaz dans les ailes et 10 gallons en bidons en stock..
On gosse un peu dans du givre léger mais finalement on reprends notre route qui nous amène droit au dessus du camp de Gaston

On décide d'aller y jeter un ti-coup d'œil histoire de voir si le toit est pas défoncé par la neige ou s'il n'y a pas quelques troubles.
Approche au camp Gaston...


Touch down sur la glace vive à 75% , il vente un bon 25-30 kts sur le lac , il fait -20°.
Quelques photos d'usage full sourire...JC


Bob avec son Wind sock sur la tête...


En fermant le contact du moteur une petite pensée envahit mon esprit mais non ... :arrow: :?

Je continue...

Tout est ok.
Pas trop de neige...


On va dire à Gaston que le linge sur la corde doit être maintenant sec... :lol: :lol: :lol:


Bon mission accomplie.. Je suggère à JC de transvider nos 2 bidons même s'il ne nous reste que 15 minutes de vol, on aurait de l'air fou de manquer d'essence avec 10 gallons dans cabine.
Fa frette assis sur la tole de l'aile au grand vent à transvider les 2 bidons.
Bon maintenant avec ces 9-10 gallons supplémentaire on estime à 1 heure et quart 1hr et demi d'essence en stock.

On sécurise la patente Et GO. Il est maintenant 2 hrs pm.
JC, Tourne le clef et l'hélice ne fait que 1/4 de tour :arrow: :shock: :arrow: :evil:
En même temps on s'écrie : ON EST DANS MARDE POUR VRAI :shock: :shock: :shock:

Ailloille.
Pas vrai.
Bon estimation rapide de la situation.
On a 1.25-1.5 d'essence à bord.
Il nous reste 3 heures de clarté.
Il fait -1000° sur le lac il il vente en malade, demain il annonce de la neige et du frette dans ce secteur.
Maintenant, on se donne 2 heures de mécanique et on appelle du monde quand le Gstar aura capter des satellites.
Du premier coup, j'appelle Michel à la pourvoirie Escapade c'est proche et c'est une bonne possibilité de se faire sortir avant la nuit.
Je lui demande rapidement s'il peut rejoindre un pilote pour nous apporter une batterie et des câbles à bouster. je lui donne les coordonnées GPS que JC venait tout juste de sortir du GPS.
Michel me dit qu'il y a un gars de Super-cub qui devrait revenir avant le soir chez lui :arrow: :? Dzipp la connexion coupe.. :arrow: :twisted:

Maintenant on sort la génératrice Honda 1000 et opte pour aller recharger la batterie.


Le temps presse, faut charger la batterie et faut pas que le moteur ne se refroidisse on sort la toile. Car on crois bien que la batterie ne veule plus garder de charge à moins que ce soit l'alternateur mais en vol on avait fait des tests de charge et nos mesures nous indiquaient qu'il devait fonctionner.


Plusieurs tentatives de départ à l'hélice, mais rien à faire, en plus on est dans la plage de merde d'un départ de moteur à injection...
Le temps passe et on opte pour réchauffer le moteur et abandonne la charge de la batterie, on ne peut faire les 2 avec la génératrice de 1000W.
Le temps file et la température descends de 100° aux 15 minutes...
J'opte pour aller fouiller dans le camp de Gaston pendant que JC suggère d'aller voir ce qui se passe dans le compartiment à batterie dans la queue, il faut vider au complet le pay-load...

Hey Bob,
C'est plus facile à raconter.

Pour le payload, c'est pas un Caddi :wink:
On en a du stock et content d'en avoir dans les circonstances soitgénératrice, 5 gallons, toile d'hiver, vêtements d'hiver, stock de survie d'hiver, extension 60 pieds. Anyway, vous avez vu ma liste pour le cratère et c'est l'été :!:

J'ai beau chercher, mais pas de câbles à booster, ni de batterie de rechange (même pas pour le kodak)

JC

Bon.
Tout en pensant à la mécanique il faut commencer à envisager notre survie si on doit y passer la nuit et on va devoir profiter d'un peu de clarté pour s'installer.
Il est maintenant 3h20 pm.
A 4:00 on abandonne la mécanique pour se concentrer sur notre peau .
Plusieurs tentatives du Gstar sont inutiles.
Alors que JC gosse sur la batterie de l'avion moi je trouve une batterie dans le camp.
Mais pas de câble à bouster.
Je trouve un cordon à lampe grosseur 16 :arrow: :(
JC me dit qu'il constate un peu de vers de gris sur une des bornes mais ce n'était pas significatif...
On retourne les 2 au camp pour rapporter la batterie qui doit peser 75 lbs on doit se rendre ainsi au milieu du lac...
Il est 3h30...Fa frette.
On tente quelques Pan pan à la radio mais peine perdue on est dans une cuve...
Test de démarrage avec les bornes nettoyées, rien a y faire. Pendant ce temps on déplugge le moteur pour donner le maximum de charge à la batterie.
Je branche mon fil # 16 pour bouster comme si ça aurait du marcher tsé des fois un miracle... comme prévu 1/4 de tour du moteur et le fil se transforme en élément de grille pain :lol: :lol: :lol: :? :cry:
Bon au moins on a du jus dans batterie.
On rebranche la génératrice dont la fusible avait buster car elle était restée pluggée durant le start... Je veux prendre une gorgée de Gatorade, fuck il est gelé bord en bord.
Fa frette il est 3h40, Gstar est muet...

Je retourne au camp tenter de me faire un cable à bouster avec 10000 boutte de fil # 16-14-12 qui trainent ici et là dans un ptit coin de débarras, le criss de couteau de suvie 450/1 ne me laisse pas voir de lame coupante et le couteau Olfa de Gaston ne veut pas sortir sa lame.
Fuck je sort la lame par le derrière et prends une pince pour la manipuler, pas le temps de se couper un doigt à l'os...

Quel aventure j’ai hâte d’avoir la suite.....

Mais juste comme ca,,,, Fermée le moteur a RPI pour voir si il va repartir
:roll:

Bon ok.. c'est quoi la suite de se ice Pilote story made in Quebec :shock:

THEO

Bon les fils sont raides comme une barre mais je progresse.
La pression monte, le temps fond mais c'est pas le cas de la température.
Je travaille rapidement mais mes doigts frigorifiés sont aussi habiles que mes orteilles :lol: :lol: :(
Ok je reviens à l'avion.
JC prends place.
J'effectue le branchement, je pense au film du Phoenix quand le gars compte ses 3 cartouches qui vont peut-être lui permettre de démarrer.
Capoté l'aventure.
Je suis à genous sur la glace qui est rendu à -1200° au grand vent mes mains manipulent les filages comme si je n'avait qu'un seul doigt.

JC Contact check, GO.
Gnignigniiii Vrommmmmmmmmmmmmm
YÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ on s'écrie...
Avant que nos voies se taisent le moteur arrête :arrow: :x

1/3 de mon filage est flambé, je dois refaire le montage...
2e essai.
Gni gni gnio vroumme pouff pouffe daaa.
Moteur stalle et le gaz coule en dessous.
L'isolant des fils coule comme de la cire sur mes doigts rendus insensibles au froid mais pas aux brulures :lol:

Nos émotions sont partagées entre la réussite et l'échec.
Il est 3h50 et durant le second test la batterie commençait à faiblir.
Attends un peu JC je regosse mes fils, y mets de la bave, pour en augmenter la conductivité mets tout ce que je peux, ce sera notre dernier essai, shu gelé à mort, les fils sont finis faut pas qu'il ne se touchent enfin..
GO START MON JC.
Gnnnnnnni Gnnnnnnii, Gnnnni Gnni Gni. Vroumm pof vrott vrrrrorurrorur boubboubouboubou.
YÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ
C'est parti, une chance mes fils sont désintégrés ...

Théo,
Quand ta batterie est pas forte au départ et que tu fais 15 min de vol, tu laisse tourner pour que ça charge (ça chargeait en vol)

En plus, c'est à injection et c'est plus simple de le laisser tourner.

Anyway, GWOM est habitué, il a appartenu à Buffalo Airways dans les années '70

JC

jcdostie wrote:
Anyway, GWOM est habitué, il a appartenu à Buffalo Airways dans les années '70

JC

C'est Buffalo Joe qui est surement fiere de GWOM :wink: :wink:

Je dit à JC de s'occuper du moteur de le cageler, moi je ramasse tout le stock que le souffle de l'hélice à projeter 10 miles plus loin...
Je rapporte la batterie au camp, entasse quelques cochonneries.
Vite vite il est 4:00
Réussit à rejoindre Michel pour canceller le Super cub qui n'était pas parti de toute façon.
Bon, faut faire vite, évaluer toutes les options :
Rallier le barrage à 15 minutes on a du gaz un coucher et une petite possibilité de mécanique, mais faudra coucher et demain pas sur de pouvoir voler.
Rallier Parent mais pas sur du gaz disponible et pas sur de tout.
Rallier La Tuque à 35 minutes avec 1.5 de gaz et 1.5 de clarté :arrow: GO
On décolle assez rapidement, rien de pire que 2 pilotes dans un cockpit :arrow: :twisted:
En monté, je ne peut me retenir et pendant que JC gosse le boost, le pitch les volets etc...moi je regarde le flow meeter :shock: :shock: :shock: qui marque 26 GP/H Re :arrow: :shock: :shock: :shock:
Vite je tire la mixture et l'ajuste à 16 GP/H , chaques secondes sauvées en fuel à 26 GP/H nous donneront de précieuses minutes en vol.

Ok on établie le vol.
Le vent de fou nous pousse dans le dos, on file 150 mp/h ground speed.
On réévalue nos calculs avec nos 1k de mémoire vive :lol:
C'est bon pour La tuque... ok 3-rivières....ok dans 40 minutes.
On a 1.25 de gaz...

Il est 4hr20 il fera noir à 5h06 on recalcul pour St-Mathias...ETA estimé à
5h05 ...
Humm okééé, eeeeee , bon y a toujours La-Tuque en route, 3 riv, St-Hubert, Beloeil, Go on opte pour final dest St-Mathias.
Avec des alternate aux 10 minutes rendu dans le secteur.
On passe au dessus d'oriskany ...que ne ferait-on pas pour les chums du site.


En vol, le soleil nous indique que la journée tire à sa fin rapidement.


Finalement...à 5hr 04
On s'établie en finale. On sait que le réservoir de droite est vide ou presque.
Celui de gauche oscille encore pas pire.
Par contre on devra se poser du premier coup. Faut éviter de faire un virage du coté gauche car le gaz du réservoir du pilote ira au fond extérieur et on risque la panne sèche. Puis pas possible de faire un circuit du coté droit car les fils sont un peu proche et la visibilité diminue.
On s'accorde sur une belle approche. Silence de mort...
Superbe approche de JC fulle dans l'axe full bonne vitesse.
Avec l'appareil juste un ti peu penché pour être certain que le gaz passe par les fittings.


On se pose , roule au stationnement sécurise le tout, confirme encore un assez d'essence dans notre réservoir pour une marge sécuritaire.

Yé vive la brousse.

Bob

Bon threaler... !!