Mésaventure à Mascouche
Posted: Sun 28 Nov, 2004 11:54
Salut les flyeux!!
Hier à Mascouche, un Cherokee 140 a eu une panne moteur et s'est posé en catastrophe dans une dompe à neige. L'avion a le train d'atterrissage brisé et l'hélice est apparement cuite. Le moteur ne doit pas être en santé lui aussi.
Je raconte.
Je suis dans un R22 (C-FHGL pour les curieux) stationné entre la bâtisse de Point-du-Jour et le taxiway A, le nez sur un cap 120. Je suis prêt à décoller, je monte doucement le collectif et j'entend sur les ondes "Mascouche, ABC on a une urgence, on atterrit 29, dégagez!!" La piste en usage est la 11 à ce moment. Je lève les yeux et je vois le Piper à environ 100-150' dans les airs qui frôle les arbres. Mais au même moment je décolle, et fait demi tour pour circuler jusqu'à une intersection. Je n'ose pas me retourner car j'ai peur que l'avion ait de la difficulté à se poser et me rentre dedans. Je préfère me faire rentrer dans le derrière, car dans un hélico le nez n'offre aucune protection. Je circule en stationnaire et arrive à l'intersection Delta. Je fais un 360 pour vérifier le traffic et demande au radio si l'avion avec l'urgence s'est posé et si tout va bien. Pas de réponse. :shock:
Je prend position 11, décolle (translation, bla bla 23" et on monte :lol: ). Rendu aux fils à haute tension de l'autre côté de la rivière Mascouche, je vois l'avion dans la dompe, deux personnes debout à côté. Je passe sur la fréquence Cargair et je les informe de la situation. Ils me disent qu'ils s'en occupent (deuxième fois à vie que je fais du SAR!! 8) ). Je continue mon vol sans problèmes.
Bon, pour les pilotes qui ont volé hier, dans la région de Montréal, c'était assez humide, et en gros, les conditions étaient propices au givrage. Je sais que je devais donner du réchaud carbu dans le R22 pour me tenir hors de l'arc jaune afin d'éviter le grivrage. Je présume que l'avion a probablement souffert d'un givrage instantanné qui n'a pas laissé de temps au pilote. Il faut savoir que dépendemment des installations moteurs, il y a des engins qui vont givrer beaucoup plus facilement ou rapidement que d'autres. Par exemple, le Pilatus P-3 et le Focke-Wulf F 149D. Grosso modo le même moteur (GO-435 et GO-480) et le même carburateur (Strombergh à pression automatique). Le P-3 ne gèle jamais. Sauf au sol, quand le moteur est froid. L'air rentre par le haut du capot et passe dans celui ci avant d'arriver au carbu, ce qui fait qu'il est réchauffé légèrement avant d'y entrer. Notre absence de givrage est confimé par Michel Côté qui en a un et Olivier Prud'homme qui en avait un autre. Le Focke-Wulf de son côté prend l'air directement dehors, et il ya p-ê 8 pouces entre l'extérieur et le carbu. Ce moteur givre constamment, il faut toujours être aux aguets afin de ne pas se faire jouer de tour.
La morale : il faut être attentif aux bruits et vibrations du moteur, et vaut mieux avoir un régime moindre avec le réchaud en fonction que pas de régime pantoute!
Bon vol les gars!
8)
P.S. J'ai passé sous silence les lettres de l'avion afin de laisser le proprio/pilote anonyme.
Hier à Mascouche, un Cherokee 140 a eu une panne moteur et s'est posé en catastrophe dans une dompe à neige. L'avion a le train d'atterrissage brisé et l'hélice est apparement cuite. Le moteur ne doit pas être en santé lui aussi.
Je raconte.
Je suis dans un R22 (C-FHGL pour les curieux) stationné entre la bâtisse de Point-du-Jour et le taxiway A, le nez sur un cap 120. Je suis prêt à décoller, je monte doucement le collectif et j'entend sur les ondes "Mascouche, ABC on a une urgence, on atterrit 29, dégagez!!" La piste en usage est la 11 à ce moment. Je lève les yeux et je vois le Piper à environ 100-150' dans les airs qui frôle les arbres. Mais au même moment je décolle, et fait demi tour pour circuler jusqu'à une intersection. Je n'ose pas me retourner car j'ai peur que l'avion ait de la difficulté à se poser et me rentre dedans. Je préfère me faire rentrer dans le derrière, car dans un hélico le nez n'offre aucune protection. Je circule en stationnaire et arrive à l'intersection Delta. Je fais un 360 pour vérifier le traffic et demande au radio si l'avion avec l'urgence s'est posé et si tout va bien. Pas de réponse. :shock:
Je prend position 11, décolle (translation, bla bla 23" et on monte :lol: ). Rendu aux fils à haute tension de l'autre côté de la rivière Mascouche, je vois l'avion dans la dompe, deux personnes debout à côté. Je passe sur la fréquence Cargair et je les informe de la situation. Ils me disent qu'ils s'en occupent (deuxième fois à vie que je fais du SAR!! 8) ). Je continue mon vol sans problèmes.
Bon, pour les pilotes qui ont volé hier, dans la région de Montréal, c'était assez humide, et en gros, les conditions étaient propices au givrage. Je sais que je devais donner du réchaud carbu dans le R22 pour me tenir hors de l'arc jaune afin d'éviter le grivrage. Je présume que l'avion a probablement souffert d'un givrage instantanné qui n'a pas laissé de temps au pilote. Il faut savoir que dépendemment des installations moteurs, il y a des engins qui vont givrer beaucoup plus facilement ou rapidement que d'autres. Par exemple, le Pilatus P-3 et le Focke-Wulf F 149D. Grosso modo le même moteur (GO-435 et GO-480) et le même carburateur (Strombergh à pression automatique). Le P-3 ne gèle jamais. Sauf au sol, quand le moteur est froid. L'air rentre par le haut du capot et passe dans celui ci avant d'arriver au carbu, ce qui fait qu'il est réchauffé légèrement avant d'y entrer. Notre absence de givrage est confimé par Michel Côté qui en a un et Olivier Prud'homme qui en avait un autre. Le Focke-Wulf de son côté prend l'air directement dehors, et il ya p-ê 8 pouces entre l'extérieur et le carbu. Ce moteur givre constamment, il faut toujours être aux aguets afin de ne pas se faire jouer de tour.
La morale : il faut être attentif aux bruits et vibrations du moteur, et vaut mieux avoir un régime moindre avec le réchaud en fonction que pas de régime pantoute!
Bon vol les gars!
8)
P.S. J'ai passé sous silence les lettres de l'avion afin de laisser le proprio/pilote anonyme.