Pilotes Québec

Allô les PICs prévoyants.

Hééééé bien ! Ce 10 juin, j'ai eu peur d'avoir peur !
Croyez le ou pas, mais pendant que les camions étaient
renversés sur le pont Champlain, je volais près de l'IREQ
ou St-Amable ! Pas bright, hein ?
Ca a brassé juste un p'tit peu, parce qu'on n'a pas été
rattrappés et qu'on n'est évidemment pas entrés dedans!

Comme quelques uns savent: a cause des assurances et/ou
à cause des politiques des locateurs d'avions, on DOIT
voler une fois par mois, pour une heure.
Mon dernier vol était du 10 mai! Ce 10 juin, il n'y avait
PAS d'avion de libre chez Cargair de CYHU. ZUT de ZUT !
Je me suis enregistré, malgré ça, comme "stand by".

( Toutes les heures mentionnées seront locales. )
Le "stand by" a fonctionné ! Vers 11:30 hrs, on m'appelle
pour me dire qu'il y a un 172 de libre à 13:00 hrs.

J'appelle donc le 1-866-466-3836, et on me dit qu'il y a
une ligne de pluie qui avance vers nous, qu'elle est rendue
à Kingston et à l'ouest de Gatineau, et que tout est beau
jusqu'à 1600 hrs. Je dépose donc un plan de vol:
CYHU-->survol_de_Sorel-->CYHU. Une p'tite heure de vol,
finie à 14:30.

Je me rends chez Cargair, au soleil, avec ma femme, et,
démarrage moteur à 13:29. Au décollage, on voit une petite
averse, au dessus de LaPrairie. On se dit que le temps
d'aller à Sorel et de revenir, elle sera passée à l'est,
comme prévu.

Et, vroum vroum vers Sorel, tout va bien, et demi-tour.
Au retour, sur le 126.7, Québec-radio annoncent une ligne
d'orage ou un grain, nouvellement formé, qui avance vers
Montréal ! Ouppsss ! Puis. . .
je suis près de l'IREQ et St-Amable.

Sur ce même 126.7 j'entends 2 avions, sur Boucherville,
s'organiser pour rentrer à CYHU, avant que le MUR GRIS,
qui est au pont Champlain, n'arrive. Je figure rentrer
aussi, très peu de temps derrière eux.

Eux, ils ont réussi, et le MUR avance toujours.
Je suis autorisé pour direct base droite, pour la
24 droite. . .et la tour me dit: "C'est pas certain. . ."
Je suis rendu au "point-clé", celui où on tourne
en base, et la tour me dit: "OUBLIEZ CA"! Il y a des
vents de 60 NOEUDS ! Allez atterrir à Beloeil, comme
un autre avion avait fait.

Je tourne à droite, pour m'éloigner du MUR, et vole
au dessus de la route 20 vers Beloeil. Quand on voit
la piste, il y a une MOITIÉ invisible derrière le MUR gris,
et l'autre moitié visible, du côté de la route 20.
Donc, ON OUBLI CA, et je dis à la tour que je
me sauve vers Sorel, OPC !

Inutile de vous dire que j'ai volé vers Sorel,
sur la "RED LINE", car ce mur avançait à 30 noeuds.

Rendu là, je me suis annoncé, (ouais) et suis entré directement
en vent arrière gauche, pour la piste 21. Le manche à vent
a confirmé ma décision/manoeuvre, et on a continué pour atterrir,
comme il se doit: +base +finale. . . Arrêt moteur 14:45

L'avion était BIEN attaché au sol, et nous, BIEN attachés
dans l'avion, et l'essence à OFF. . .etc. . .
On a essuyé la queue du grain. Ca a brassé,. . .
pas-si-pire-que-ça. Un peu de tonnerre et de pluie. . .

Puis. . . plus de (no more) pluie. On voyait un beau rond
de ciel bleu, du côté de St-Hubert/Montréal. . .
Re-démarrage moteur vers 16:11, et TOUT DE SUITE après m'être
annoncé au 123.2 puis PENDANT la montée initialle, j'ai appelé la
tour CYHU 118.4 pour leur demander si c'est "potable", ou si je
redescends atterrir où je suis.

On me dit que tout est beau, et on est restés "en ligne"
tout le long de mon retour. . .
Faut le faire: Un "flight following" avec CYHU 118.4 B-)
J'étais le seul toton en vol, à cette heure là ! excepté
les hélicos (pas totons) qui filmaient les camions du pont.

C'est là, sur 118.4 que j'ai entendu que le pont était fermé.
Je ne me souviens plus de qui qui discutaient.

Longue finale directe 24L, et. . .tout est bien qui fi. . .
Arrêt moteur 16:51.
Ca devait être un p'tit vol d'une heure. . .

Cieux bleus?

Pourquoi j'ai l'image de Flight of the Phoenix (version 2004) avec l'avion qui essaie de se frayer un chemin dans une tempête de sable imprévue... :D

[youtube]dxwStuEIBzE[/youtube]
Voici un vidéo du MUR GRIS :twisted:

Tu sais je crois qu'il y a eu un peu de chance de ton bord car ça aurait très bien pu finir par un rapport du BST dans 2 ans (et en loop à LCN avec les camions) que sur un forum de discussion! :shock:

Bravo pour le sang froid et l'esprit vif! ;)p

Bel exemple d'utilisation de toutes les ressources disponibles pour assurer une fin de vol sécuritaire !

Çà me rappelle une situation similaire où je faisais des circuits avec mon instructeure durant ma formation commerciale. À un moment donné, le contrôleur de Montréal entre sur la fréquence de Mascouche (!!! çà arrive pas souvent çà !) pour nous dire de se poser au plus tôt, qu'une ligne de grain forte avance rapidement vers nous...

Oups, de notre position, çà semblait fixe et pas trop fort pourtant... on se pose en catastrophe (par chance, on était en parcours de base, mais avec 2 autres avions derrière nous dans le circuit).

À peine le temps d'arrêter le moteur que les premières gouttes tombaient. Juste le temps d'attacher l'avion et crack ! Éclairs, pluie à l'horizontale, visibilité nulle, etc... :shock:

Un petit coup de téléphone au centre de contrôle de Montréal pour remercier le contrôleur de sa vigilance a été de mise ensuite !

Belle illustration comment un front peu rentrer vite des fois ! Ouch !!!

Merci de d'avoir partagé ton expérience !

Michel C-GNCJ

Messieurs,

Vos récits donnent froid dans l'dos !

Heureusement que vous avez bien réagi et que vous êtes encore là pour nous en parler.

C'est vrai que ça arrive vite une ligne de grain. On ne peut pas prendre de chance avec la météo.

Jean, cette semaine j'ai bien l'impression que tu as transféré plus d'unités que prévu de ton "sac de chance" vers ton "sac d'expérience"... :wink:

Frank

Ça m' est arrivé à ST. Thomas On. au sud de London dans les années 2000 je terminais mon cour de pilote pv et j'étais avec mon instructeur qui me dit que la tempête arrivait très vite et que je n'avais juste le temps d' atterrir. j' étais en courte finale et aussitôt comme quand la tempête arrive les cisaillements sont très présents.;j'étais bien alligné sur le centre de la piste avant de toucher et aussitôt je suis projeté hors piste et sur le gazon je tire le manche et train arrière du 172 avait touché au gazon je diminue les gaz aussitôt et redirige lentement l'avion sur la piste et vite sur l'aire de stationnement pour attacher le 172 le vent faisait de grosses bourrasques et la pluie avait commencée. On est rentré au terminal trempés. J' ai mis cette expérience dans mes écrits avec une petite peur des tempêtes. Mon instructeur avait été très patient et il m' a surpris ne pas avoir pris les contrôles.

Bonne réaction et bonne décision Jean.

Un incident similaire m'est arrivé il y a quelques années alors que je faisais une pratique d'approche aux instruments à St-Jean YJN, le contrôleur du terminal nous avise qu'une ligne de grain avance beaucoup plus rapidement que prévu et nous avons eut juste le temps de rentrer à St-Hubert et nous mettre à l'abri. Malheureusement ce jour là, pendant que nous étions maintenant en sécurité au sol, un Cessna 210 avec une famille à bord s'est fait prendre dans un "CB" dans la région de Sherbrooke. La turbulence fut telle qu’une aile de l'avion s'est brisé et tous à bord ont perdu la vie.

Une autre fois il y a encore plus longtemps, j'étais en approche aux instruments à Shearwater en Nouvelle-Écosse, nous étions hors des nuages et je pouvais voir un immense mur de brume avancer vers l'aéroport. Quand j'ai atterri, mon seuil de piste était dans le clair et l'autre moitié de la piste était dans la brume avec nul de visibilité.

Jean, ton histoire fait revenir des souvenirs à plein de gens. Et encore une fois félicitations pour ta bonne prise de décision en vol.

Denis

Merci de partager ces récits... que j'espère personne qui connaît ma femme lira...
Nous ferons notre premier vol voyage avec J-P et Carmen dans GBCX la fin de semaine qui suit celle-ci... et déjà ses amies tentent de la faire freaker sur le "petit" avion, son "courage" ou notre "insouciance"...
brrrrr que les rampants ont une vision "particulière" des monomoteurs....

Pis après çà, y vont se pitcher sur Métropolitain, tout de suite après avoir bû leur dernier disgestif... 8) Y'a rien là qui disent !

je vais vous dire moi, pour avoir fait de la course automobile durant 3 saisons, Métropolitain, c'est trois fois plus dangereux que n'importe quelle piste de course à 200 à l'heure !!!

Pis y'a personne qui s'inquiète ! J'aimerais bin çà voir les chiffres du nombre de personnes qui y meurent dans des accidents de la route par année et comparer. Çà remettrait les pendules à l'heure ! :wink:

_______________
Michel C-GNCJ

Tant tout les cas mentionnés ci-haut, tous ont pris les bonnes décisions excepté l'accident auquel j'ai fait allusion et dont le pilote était un pilote de ligne qui était au courant des problèmes de météo cette journée là et a quand même poursuivit son vol.

Le problème, ce n'est pas les petits avions monomoteurs, le problème est presque toujours situé environ 18 pouces en arrière des commandes de l'appareil. :roll:

Denis

Y m'est arrivé la meme chose un peu moins pire a St-Hubert l,an dernier, le controleur m'autorise en base droite 24 dr pas plus bas que 1600pied , et là chu rendue en final quasiment au seuil de piste , et là , ça arrette pas de jacasser de tout bord tout cote et la controlleur semble m,avoir oublié... Rendue là tant que tu n'a pas d,autorisation soit de faire demie tour ou autre, tu te gratte la tete ... rendue 1mille du seuil de piste elle me dit autorisé a atterir . sauf je suis encore a 1600pied... pis je vois le 172 devant moi atterir et ensuite je le perd au millieu de la piste , là j'essaie de parler a la controleur mais y a encore un h..... de paquet de monde qui parle , pas moyen de placer un mot. Là ça commence a petter sur les aile assez qu'un moment donné je pensais que c'étais de la grêle ... je pris donc la décission de faire un demie tour par le centre piste endroit ou je pensais que c'étais moin dangereux et contourna par la gauche, me voyant faire ceci elle me demande qu'elle étais mes intentions ... je lui repond que ça fait 2 minute que j'essaie de lui parler et si elle voyait dehors... :twisted:


Je fit donc une petite promenade dans le bout de St-Jean question d'éviter le tout .



La morale de cette histoire est que peut importe ce qui arrive le pilote doit toujour avoir le dernier mot un point c'est tout ! la majorité des controleurs sont tres exeptionnel par leurs profesionalisme , mais ce jour la celle -là m'a pas excité du tout ...

Le problemme provient aussi un peu au fait que nos radio sont unidirectionnelle et que parfois nos communication son souvent coupé par d'autre qui ne prennent pas le temp d'écouter a avant de parler.


martin


P.S Tu as pris une tres bonne décission vu les circonstance , parce que j'ai déjà effleurer un nuage noir , et c'est assez surprenant comme ça peut brasser... :wink:

Moi itout j'ai faite aussi pire :oops: La première été que je volais, le Beau-Père assis à côté, son batême de l'air en ti 152.

Un orage de front environs 6 mille en avant de moi, bof y a pas de danger est loin :shock: Ce que j'avais oublié c'est qu'il y a toujour un coup vent en avant d'un orage, je l'ai poigné pis ben d'aplomb, là me suis énervé, j'avais juste une idée dans tête allé remettre ça à terre au plus vite.

Cap pour St-Fred. le coup de vent me suivais, rendu à St-Fred. me suis en frais d'attérrir, en final je vois 2 barrières qui était tenu en équilibre par des 45 gallons sacré le camp au vent, ça fais rien je continu, fini par attérrir caein caha, un coup arrêté sur la piste l'avion s'est r'viré tout seul le nez dans le vent.

Aujourd'hui avec l'expérience, y suffisait tout simplement de prendre un cap à côté de l'orage et de la laissé passé.

Le Beau-Père l'a eu son batême :lol: pis moi itout :shock:

Serge

L'été dernier, avec le 44 de Corus, je suis revenu me poser à CYHU juste comme un bon banc de brouillard rentrait sur l'aéroport. J'ai fait ma remise en stationnaire au seuil de l'ancienne 18 et j'ai taxié dans moins de 1/2 SM de vis. C'était pas mal impressionnant la vitesse avec laquelle le mauvais temps est rentré...

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