à chacun son rythme…
Posted: Mon 28 Aug, 2006 17:27
[size=16]Bonjour à tous!
Mon message s’adresse à tous, mais avec une pensée toute spéciale pour ceux qui veulent suivre ou suivent leur formation de pilote privé. Je vais vous raconter comment j’ai finalement obtenu ma licence. Si ma petite expérience peut aider ou encourager quelqu’un à se rendre jusqu’au bout, et bien j’en serai vraiment très heureux. (Mais je sais aussi que d’autres ont connu des situations bien plus difficiles que la mienne : tout est relatif, bien sûr!). Comme l’a mentionné l’un d’entre vous, on voit ça au début comme une montagne immense à gravir, et c’est vraiment comme ça que je l’ai vécu, mais avec des obstacles inattendus…
Automne 2003 : Compositeur à plein temps et professeur à demi temps, je m’embarque dans le cours théorique chez Pro-Aviation (vous me voyez venir…!) du 8 septembre au 3 décembre. C’est tout ce que mon emploi du temps me permet de faire. Je commence donc mes cours de pilotage fin août 2004 sur Katana.
Vol solo le 25 octobre. Je poursuis pendant l’automne en « bookant » longtemps d’avance les lundi et vendredi matin : la température décide si je vole ou pas, et elle décide souvent que je vole pas. Mais, ça avance tant et si bien que je suis rendu au vol voyage : CYHU –CYRQ – CYQB –CYHU, le 25 mars 2005. Tout va bien. L’été arrive et je me prépare à mon test en vol. Pré-test en vol réussi avec mon instructeur. Je pars en vacances pour une semaine en juillet avec l’intention de passer mon test en vol à mon retour. Retour de vacances : message sur le répondeur : « Denis, si tu veux voler, dépêche-toi, l’école ferme ses portes dimanche » On est vendredi….
« Ah! ben C….&%@*?*_+! javascript:emoticon(':evil:') (ici : petite litanie à forte saveur liturgique que je vous laisse compléter à votre guise).
L’école ferme définitivement ses portes et la seule chose que je peux faire c’est de récupérer mon Carnet de formation (PTR) que je fais certifier au plus vite! Plusieurs élèves-pilotes (mais pas moi) ou pilotes avec licences avaient déboursé parfois de fortes sommes pour acheter des blocs d’heures : ils ont beaucoup, voire, tout perdu et ceux qui suivaient les cours théoriques également. Grande déception et frustration, les employés perdent leur emploi, tristesse et morosité, méchant « downer ».
Mais déjà des rumeurs circulent à l’effet qu’une autre école de pilotage prendrait la relève dans les mêmes locaux, peut-être… javascript:emoticon(':cry:')Très déçu, et momentanément découragé, je vais voler une fois en Cessna 172 au mois d’août à l’école voisine. Et là je me rends compte que je dois tout réapprendre sur Cessna ce que je savais sur Katana, mais surtout que je n’ai pas le temps de le faire avant le retour à l’université, car dès septembre je deviens prof…à plein temps! Il n’y a aucune autre école qui loue des Katana… Je commence à penser qu’il faudra bien en faire mon deuil et tout refaire sur une autre machine. L’automne 2005 arrive et j’apprends que CPAQ AÉRO ouvre une antenne à St-Hubert : la rumeur était fondée. Bien que je n’aie aucun temps disponible pour continuer ma formation pendant l’automne et l’hiver, j’accueille cette nouvelle comme un vent d’espoir et ça me donne de la « portance » jusqu’au printemps 2006. Fin juin, je reprends mes leçons sur Katana. Mise à niveau avec Vincent Tabanaud (un instructeur et gars formidable : c’est lui qui, dans le film POMPIERS BORÉALS (narré par Gaston Lepage), pilote l’avion de détection des feux de forêts) La formation terminée, entrecoupée de deux séjours de vacances, je passe avec succès mon test en vol le samedi 12 août. Vendredi dernier, le 25, je passais mon examen théorique avec une note honorable de 84%.
OUF! Ma formation aura donc été étalée sur presque 3 ans : un vrai test de ténacité.
Voilà, si des événements comme ceux-là vous arrivent, ne vous découragez surtout pas.
En terminant, je vous salue tous et vous dis que je prends beaucoup de plaisir à lire vos récits, à voir vos photos et que j’apprends tout le temps! La passion qu’on lit dans vos messages est contagieuse….
Au plaisir de vous croiser un jour. javascript:emoticon(':D')
Denis Gougeon
Mon message s’adresse à tous, mais avec une pensée toute spéciale pour ceux qui veulent suivre ou suivent leur formation de pilote privé. Je vais vous raconter comment j’ai finalement obtenu ma licence. Si ma petite expérience peut aider ou encourager quelqu’un à se rendre jusqu’au bout, et bien j’en serai vraiment très heureux. (Mais je sais aussi que d’autres ont connu des situations bien plus difficiles que la mienne : tout est relatif, bien sûr!). Comme l’a mentionné l’un d’entre vous, on voit ça au début comme une montagne immense à gravir, et c’est vraiment comme ça que je l’ai vécu, mais avec des obstacles inattendus…
Automne 2003 : Compositeur à plein temps et professeur à demi temps, je m’embarque dans le cours théorique chez Pro-Aviation (vous me voyez venir…!) du 8 septembre au 3 décembre. C’est tout ce que mon emploi du temps me permet de faire. Je commence donc mes cours de pilotage fin août 2004 sur Katana.
Vol solo le 25 octobre. Je poursuis pendant l’automne en « bookant » longtemps d’avance les lundi et vendredi matin : la température décide si je vole ou pas, et elle décide souvent que je vole pas. Mais, ça avance tant et si bien que je suis rendu au vol voyage : CYHU –CYRQ – CYQB –CYHU, le 25 mars 2005. Tout va bien. L’été arrive et je me prépare à mon test en vol. Pré-test en vol réussi avec mon instructeur. Je pars en vacances pour une semaine en juillet avec l’intention de passer mon test en vol à mon retour. Retour de vacances : message sur le répondeur : « Denis, si tu veux voler, dépêche-toi, l’école ferme ses portes dimanche » On est vendredi….
« Ah! ben C….&%@*?*_+! javascript:emoticon(':evil:') (ici : petite litanie à forte saveur liturgique que je vous laisse compléter à votre guise).
L’école ferme définitivement ses portes et la seule chose que je peux faire c’est de récupérer mon Carnet de formation (PTR) que je fais certifier au plus vite! Plusieurs élèves-pilotes (mais pas moi) ou pilotes avec licences avaient déboursé parfois de fortes sommes pour acheter des blocs d’heures : ils ont beaucoup, voire, tout perdu et ceux qui suivaient les cours théoriques également. Grande déception et frustration, les employés perdent leur emploi, tristesse et morosité, méchant « downer ».
Mais déjà des rumeurs circulent à l’effet qu’une autre école de pilotage prendrait la relève dans les mêmes locaux, peut-être… javascript:emoticon(':cry:')Très déçu, et momentanément découragé, je vais voler une fois en Cessna 172 au mois d’août à l’école voisine. Et là je me rends compte que je dois tout réapprendre sur Cessna ce que je savais sur Katana, mais surtout que je n’ai pas le temps de le faire avant le retour à l’université, car dès septembre je deviens prof…à plein temps! Il n’y a aucune autre école qui loue des Katana… Je commence à penser qu’il faudra bien en faire mon deuil et tout refaire sur une autre machine. L’automne 2005 arrive et j’apprends que CPAQ AÉRO ouvre une antenne à St-Hubert : la rumeur était fondée. Bien que je n’aie aucun temps disponible pour continuer ma formation pendant l’automne et l’hiver, j’accueille cette nouvelle comme un vent d’espoir et ça me donne de la « portance » jusqu’au printemps 2006. Fin juin, je reprends mes leçons sur Katana. Mise à niveau avec Vincent Tabanaud (un instructeur et gars formidable : c’est lui qui, dans le film POMPIERS BORÉALS (narré par Gaston Lepage), pilote l’avion de détection des feux de forêts) La formation terminée, entrecoupée de deux séjours de vacances, je passe avec succès mon test en vol le samedi 12 août. Vendredi dernier, le 25, je passais mon examen théorique avec une note honorable de 84%.
OUF! Ma formation aura donc été étalée sur presque 3 ans : un vrai test de ténacité.
Voilà, si des événements comme ceux-là vous arrivent, ne vous découragez surtout pas.
En terminant, je vous salue tous et vous dis que je prends beaucoup de plaisir à lire vos récits, à voir vos photos et que j’apprends tout le temps! La passion qu’on lit dans vos messages est contagieuse….
Au plaisir de vous croiser un jour. javascript:emoticon(':D')
Denis Gougeon