Réponse à un "bénévole"
Posted: Mon 22 Apr, 2013 23:04
Ce message provient de la page Facebook des Gens de l'Air
Voici la lettre que nous avons reçu du Chef-Pilote d'une entreprise canadienne. En réponse à une demande d'entrevue faite par un jeune pilote voulant venir s'établir au Canada, il a bien expliqué ce qui caractérise le marché de l'emploi de pilote au Canada. Vos commentaires sont les bienvenus, dans le respect, bien évidemment!!
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Je viens de recevoir une autre demande d'emploi d'un européen...
Voici pourquoi les pilotes Canadiens et Québécois ont de la misère à trouver une job rémunéré en sortant de l'école:
''...Je viens spontanément vous proposer ma candidature de pilote. Je recherche
un premier emploi en tant que pilote ou copilote et je ne demande aucun
salaire pendant 6 mois. J'ai de l'argent de côté et je souhaite monter des
heures et tenter de me faire une place. ...Je possède un CPL/ME Transport Canada 250 Heures de vol et je vais achever l'IR. Je suis un ancien contrôleur aérien de 28 ans qui veut devenir pilote et je viens m'installer au Canada... J'aimerai
ainsi venir vous voir. J'espère sincèrement que mon profil vous intéressera.
Je tiens également à ajouter qu'aucun travail ne m'effraie. Pourvu qu'il
soit près des avions...''
Voici ma réponse:
''J'ai bien reçu courriel.
Malheureusement, vos qualification ne rencontrent pas tout à fait nos
minimums d'embauche. Nous exigeons 1000 heures de vol, une licence commerciale FAA et TC en plus de la citoyenneté ou résidence permanente canadienne.
Sur une note moins officielle, veuillez noter qu'il est très mal vu au
Canada de présenter un CV en mentionnant que vous allez financer votre
qualification sur type ou que vous n'exigez pas de salaire! Tous les
ordres professionnels de pilotes nord-américains se battent depuis des
décennies pour que les frais de formation spécifiques soient déboursés
par les employeurs et que les employés soient payés justement. Tout
travail mérite rémunération, d'ailleurs la loi le dicte et ceux qui
offrent leurs services gratuitement viennent pourrir le marché pour
tous les autres. Les pilotes qui tolèrent les abus des employeurs
contribuent à la dégradation des conditions de travail déjà difficiles
dans un marché somme toute limité.
Je crois donc qu'il sera inutile de nous rencontrer.
Merci de votre compréhension.
Le chef pilote...''
Ça fais 10 ans que j'en reçois... Serrons nous les coudes!
Voici la lettre que nous avons reçu du Chef-Pilote d'une entreprise canadienne. En réponse à une demande d'entrevue faite par un jeune pilote voulant venir s'établir au Canada, il a bien expliqué ce qui caractérise le marché de l'emploi de pilote au Canada. Vos commentaires sont les bienvenus, dans le respect, bien évidemment!!
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Je viens de recevoir une autre demande d'emploi d'un européen...
Voici pourquoi les pilotes Canadiens et Québécois ont de la misère à trouver une job rémunéré en sortant de l'école:
''...Je viens spontanément vous proposer ma candidature de pilote. Je recherche
un premier emploi en tant que pilote ou copilote et je ne demande aucun
salaire pendant 6 mois. J'ai de l'argent de côté et je souhaite monter des
heures et tenter de me faire une place. ...Je possède un CPL/ME Transport Canada 250 Heures de vol et je vais achever l'IR. Je suis un ancien contrôleur aérien de 28 ans qui veut devenir pilote et je viens m'installer au Canada... J'aimerai
ainsi venir vous voir. J'espère sincèrement que mon profil vous intéressera.
Je tiens également à ajouter qu'aucun travail ne m'effraie. Pourvu qu'il
soit près des avions...''
Voici ma réponse:
''J'ai bien reçu courriel.
Malheureusement, vos qualification ne rencontrent pas tout à fait nos
minimums d'embauche. Nous exigeons 1000 heures de vol, une licence commerciale FAA et TC en plus de la citoyenneté ou résidence permanente canadienne.
Sur une note moins officielle, veuillez noter qu'il est très mal vu au
Canada de présenter un CV en mentionnant que vous allez financer votre
qualification sur type ou que vous n'exigez pas de salaire! Tous les
ordres professionnels de pilotes nord-américains se battent depuis des
décennies pour que les frais de formation spécifiques soient déboursés
par les employeurs et que les employés soient payés justement. Tout
travail mérite rémunération, d'ailleurs la loi le dicte et ceux qui
offrent leurs services gratuitement viennent pourrir le marché pour
tous les autres. Les pilotes qui tolèrent les abus des employeurs
contribuent à la dégradation des conditions de travail déjà difficiles
dans un marché somme toute limité.
Je crois donc qu'il sera inutile de nous rencontrer.
Merci de votre compréhension.
Le chef pilote...''
Ça fais 10 ans que j'en reçois... Serrons nous les coudes!
