Vols sur Cirrus SR22T 2010
Posted: Sun 14 Aug, 2011 21:32
Bonjour à tout le monde.
Alors voici mon petit retour d'expérience après avoir volé 30h sur Cirrus SR22T 2010 full équipé.
Cet avion est autorisé à voler en condition givrante connus, puis équipé d'une caméra IR, oxygène, G1000 perspective, Xm Radio, Stormscope, Tcas, ...
Je suis allé le chercher à Miami début Aout. Première impression en entrant dedans, ça sent le neuf et c'est joli un avion neuf. Ensuite, il a fallu faire le plein d'essence et d'oxygène. Et nous voilà parti pour Montréal. 1 journée pour revenir avec un fuel stop en Caroline du Nord. Le vol s'est déroulé à 15500 ft sous oxygène. L'avion est vraiment performant, presque 200 kt en TAS mais bon avec un vent de 30kt de face, ça va moins vite que prévu. Le turbo d'origine Continental fonctionne à merveille. Les anciens turbos étaient ajoutés au moteur, mais maintenant le moteur est assemblé avec un turbo en provenance direct de chez Continental. Ce qui rend une très bonne compatibilité.
Donc depuis début aout, j'ai volé environ 30h sur cet avion. Après quelques entrainement IFR dessus, on peut dire que c'est très facile à prendre en main. Le G1000 perspective avec le PAD de contrôle sur la console centrale est très facile à utiliser. Les approches IFR, les Holds donc facilement programmable soit sur le VOR/ILS ou sur le GPS. L'autopilote est vraiment précis, ça me change de celui de mon twin comanche qui est quand même moins précis. Mais bon on compare deux machines agées de 40 ans d'écart...
Les entrainements IFR se sont fait au départ de St Jovite, petit terrain en herbe. Le Cirrus n'est pas frileux au départ de cette piste. Il y a déjà son petit frère là bas un SR22 qui est lui aussi habitué aux pistes en herbe. Par contre pour une utilisation intensive sur l'herbe, je ne sais pas comment va réagir le composite et les instruments. On verra ça début octobre où j'aurais fait environ 70h sur cet avion.
Alors pour en revenir aux vols. Avant d'avoir utilisé le Cirrus, je n'avais jamais utilisé le G1000, mais Cirrus a mis en place un site web entièrement spécialisé sur la formation du G1000 perspective. Très bon site et il m'a fallu seulement 3 heures pour comprendre son fonctionnement. Ensuite, la transition sur l'avion s'est faite tout naturellement. Au bout de 4 heures de vol, j'avais déjà pris en main les plus grandes parties de ce système. Ensuite, la gestion des approches se fait tout naturellement et on peut passer du VOR/ILS au GPS sans trop de soucis.
La mise en route est assez simple. Batterie 2 et 1 sur On, mixture full riche, manette des gaz à fond, pompe à essence sur on pendant 3 secondes, puis sur low boost. Manette des gaz sur 1/4 de pouce et start. Le moteur tourne rond, juste un petit reproche, la manette des gaz n'est pas fluide dans les premiers 1200 rpm, on dirait qu'il y a un petit système qui bloque le tout mais il parait que cela est normal. Alternateur 1 et 2 sur ON puis avionique sur On aussi. Le perspective demarre tranquillement, au bout de 30 secondes, on voit le terrain (perspective) s'afficher sur l'écran et toute les infos comme le TCAS, le GPS, la météo et ... se sont lancés. Le point fixe se fait grâce à la checklist affichée sur le G1000. Ensuite briefing avant décollage, essence sur low boost, full riche, air climatisé recyclé seulement sur climatisation normale, phare de décollage sur ON et volets sur 50%. Plein gaz et à 70kt, il faut laisser l'avion décoller presque de lui même... On rentre les volets à 90kt. Puis montée à 120kt environ 7° de taux de montée. Ensuite, cela reste comme un avion normal en croisière, je choisi de mettre 50%, ce qui donne 125kt (pour l'IFR d'entrainement, c'est parfait) fuel flow sur 14 gph puis pompe essence sur OFF si en dessous de 5000ft. Comme je disais tout à l'heure, le G1000 est très intuitif et son utilisation ressemble beaucoup au G430 que j'utilise sur le twin avec biensur quelques changements. Le pilote automatique est très agréable à manier. Une pression sur Nav et Alt puis sur Autopilot sur On et nous voilà parti. Je ne vais pas vous détailler le fonctionnement du G1000 aujourd'hui, sûrement un autre jour.
Après quelques holds puis 2 approches à CYMX, nous voilà de retour à St Jovite. Pour faire descendre l'avion à 1800 ft, il faut le "freiner" (surtout si on est à 75% de la puissance), on réduit les gaz à 30-40%, ce qui va nous ralentir et nous faire descendre à une vitesse convenable pour attaquer la vent arrière. A 1800ft, palier, 50% de puissance. En fin de vent arrière, 40%, moins de 119kt, 50% de volets puis descente à environ 400-500 ft/min. On tourne en base, on affiche 30% et on sort 100% des volets à moins de 101kt et on essai de garder 82 kt en finale avec environ 25% de la puissance et 500ft/min de descente. On garde de la puissance jusqu'à l'arrondi puis au moment de l'arrondi, on coupe les gaz et on met l'avion en ligne de vol avec une très légère assiette à cabrer, vraiment très faible... Le toucher des roues se fait assez doux. On freine et nous voilà stoppé sur la piste en herbe.
On peut résumer que le fonctionnement de cet avion est assez simple. Même s'il y a un couple de l'hélice assez important du aux 315 chevaux, il n'est pas difficile de contrôler l'avion au palonnier. Ensuite l'utilisation du mini-manche est très simple. Même s'il faut s'habituer à la sensibilité des commandes, au bout d'une heure, on y arrive assez facilement. C'est un avion qui se pilote aux paramètres. L'autopilote et le G1000 perspective est très simple à utiliser. La caméra infrarouge est assez efficace pour les animaux et les approches par mauvais temps. Le TCAS est aussi efficace. Par contre, vu la chaleur qu'il fait en ce moment, je n'ai pas encore pu essayer le TKS (système de dégivrage de l'avion), on verra ça cet hiver. Il faut bien s'attacher et mettre les ceintures car il y a un airbag dessus. La décision de tirer sur le parachute ne doit pas être prise à la légère mais il ne faut pas hésiter car on est limité au niveau hauteur. A un moment donné il est trop bas pour le sortir et il n'y aura plus aucuns effet. Magnifique appareil qui nous change des aiguilles mais dont l'utilisation reste assez proche. Une belle réussite...
On va sûrement se croiser sur quelques terrains où je vais aller me promener. Donc au plaisir de vous rencontrer et si vous souhaitez le voir n'hésitez pas à me faire signe :)
Bon vols à tous
Anthony
https://picasaweb.google.com/117520918215514926962/CirrusSR22T2010?authuser=0&feat=directlink
Alors voici mon petit retour d'expérience après avoir volé 30h sur Cirrus SR22T 2010 full équipé.
Cet avion est autorisé à voler en condition givrante connus, puis équipé d'une caméra IR, oxygène, G1000 perspective, Xm Radio, Stormscope, Tcas, ...
Je suis allé le chercher à Miami début Aout. Première impression en entrant dedans, ça sent le neuf et c'est joli un avion neuf. Ensuite, il a fallu faire le plein d'essence et d'oxygène. Et nous voilà parti pour Montréal. 1 journée pour revenir avec un fuel stop en Caroline du Nord. Le vol s'est déroulé à 15500 ft sous oxygène. L'avion est vraiment performant, presque 200 kt en TAS mais bon avec un vent de 30kt de face, ça va moins vite que prévu. Le turbo d'origine Continental fonctionne à merveille. Les anciens turbos étaient ajoutés au moteur, mais maintenant le moteur est assemblé avec un turbo en provenance direct de chez Continental. Ce qui rend une très bonne compatibilité.
Donc depuis début aout, j'ai volé environ 30h sur cet avion. Après quelques entrainement IFR dessus, on peut dire que c'est très facile à prendre en main. Le G1000 perspective avec le PAD de contrôle sur la console centrale est très facile à utiliser. Les approches IFR, les Holds donc facilement programmable soit sur le VOR/ILS ou sur le GPS. L'autopilote est vraiment précis, ça me change de celui de mon twin comanche qui est quand même moins précis. Mais bon on compare deux machines agées de 40 ans d'écart...
Les entrainements IFR se sont fait au départ de St Jovite, petit terrain en herbe. Le Cirrus n'est pas frileux au départ de cette piste. Il y a déjà son petit frère là bas un SR22 qui est lui aussi habitué aux pistes en herbe. Par contre pour une utilisation intensive sur l'herbe, je ne sais pas comment va réagir le composite et les instruments. On verra ça début octobre où j'aurais fait environ 70h sur cet avion.
Alors pour en revenir aux vols. Avant d'avoir utilisé le Cirrus, je n'avais jamais utilisé le G1000, mais Cirrus a mis en place un site web entièrement spécialisé sur la formation du G1000 perspective. Très bon site et il m'a fallu seulement 3 heures pour comprendre son fonctionnement. Ensuite, la transition sur l'avion s'est faite tout naturellement. Au bout de 4 heures de vol, j'avais déjà pris en main les plus grandes parties de ce système. Ensuite, la gestion des approches se fait tout naturellement et on peut passer du VOR/ILS au GPS sans trop de soucis.
La mise en route est assez simple. Batterie 2 et 1 sur On, mixture full riche, manette des gaz à fond, pompe à essence sur on pendant 3 secondes, puis sur low boost. Manette des gaz sur 1/4 de pouce et start. Le moteur tourne rond, juste un petit reproche, la manette des gaz n'est pas fluide dans les premiers 1200 rpm, on dirait qu'il y a un petit système qui bloque le tout mais il parait que cela est normal. Alternateur 1 et 2 sur ON puis avionique sur On aussi. Le perspective demarre tranquillement, au bout de 30 secondes, on voit le terrain (perspective) s'afficher sur l'écran et toute les infos comme le TCAS, le GPS, la météo et ... se sont lancés. Le point fixe se fait grâce à la checklist affichée sur le G1000. Ensuite briefing avant décollage, essence sur low boost, full riche, air climatisé recyclé seulement sur climatisation normale, phare de décollage sur ON et volets sur 50%. Plein gaz et à 70kt, il faut laisser l'avion décoller presque de lui même... On rentre les volets à 90kt. Puis montée à 120kt environ 7° de taux de montée. Ensuite, cela reste comme un avion normal en croisière, je choisi de mettre 50%, ce qui donne 125kt (pour l'IFR d'entrainement, c'est parfait) fuel flow sur 14 gph puis pompe essence sur OFF si en dessous de 5000ft. Comme je disais tout à l'heure, le G1000 est très intuitif et son utilisation ressemble beaucoup au G430 que j'utilise sur le twin avec biensur quelques changements. Le pilote automatique est très agréable à manier. Une pression sur Nav et Alt puis sur Autopilot sur On et nous voilà parti. Je ne vais pas vous détailler le fonctionnement du G1000 aujourd'hui, sûrement un autre jour.
Après quelques holds puis 2 approches à CYMX, nous voilà de retour à St Jovite. Pour faire descendre l'avion à 1800 ft, il faut le "freiner" (surtout si on est à 75% de la puissance), on réduit les gaz à 30-40%, ce qui va nous ralentir et nous faire descendre à une vitesse convenable pour attaquer la vent arrière. A 1800ft, palier, 50% de puissance. En fin de vent arrière, 40%, moins de 119kt, 50% de volets puis descente à environ 400-500 ft/min. On tourne en base, on affiche 30% et on sort 100% des volets à moins de 101kt et on essai de garder 82 kt en finale avec environ 25% de la puissance et 500ft/min de descente. On garde de la puissance jusqu'à l'arrondi puis au moment de l'arrondi, on coupe les gaz et on met l'avion en ligne de vol avec une très légère assiette à cabrer, vraiment très faible... Le toucher des roues se fait assez doux. On freine et nous voilà stoppé sur la piste en herbe.
On peut résumer que le fonctionnement de cet avion est assez simple. Même s'il y a un couple de l'hélice assez important du aux 315 chevaux, il n'est pas difficile de contrôler l'avion au palonnier. Ensuite l'utilisation du mini-manche est très simple. Même s'il faut s'habituer à la sensibilité des commandes, au bout d'une heure, on y arrive assez facilement. C'est un avion qui se pilote aux paramètres. L'autopilote et le G1000 perspective est très simple à utiliser. La caméra infrarouge est assez efficace pour les animaux et les approches par mauvais temps. Le TCAS est aussi efficace. Par contre, vu la chaleur qu'il fait en ce moment, je n'ai pas encore pu essayer le TKS (système de dégivrage de l'avion), on verra ça cet hiver. Il faut bien s'attacher et mettre les ceintures car il y a un airbag dessus. La décision de tirer sur le parachute ne doit pas être prise à la légère mais il ne faut pas hésiter car on est limité au niveau hauteur. A un moment donné il est trop bas pour le sortir et il n'y aura plus aucuns effet. Magnifique appareil qui nous change des aiguilles mais dont l'utilisation reste assez proche. Une belle réussite...
On va sûrement se croiser sur quelques terrains où je vais aller me promener. Donc au plaisir de vous rencontrer et si vous souhaitez le voir n'hésitez pas à me faire signe :)
Bon vols à tous
Anthony
https://picasaweb.google.com/117520918215514926962/CirrusSR22T2010?authuser=0&feat=directlink