Histoire (pas très) courte d'un retour au vol...
Posted: Thu 17 Feb, 2011 21:47
Ce qui suit est sûrement long et personnel, mais lisez jusqu'au bout et vous comprendrez.
Ce matin, je faisais mon premier (vrai) vol d'entraînement avec instructeur à CYQB, depuis l'obtention de ma licence, en... 1985! Un vol de 1,3 heure dans un Cessna 152 qui m'a démontré que, finalement, le (pas si) vieux pilote n'était pas trop rouillé malgré tout. Quand même, il a évidemment fallu que je révise la théorie pour passer haut la main mon PSTAR, le 2 février dernier. Que je revise mes check lists, etc. Mais ça a valu la peine!
C'est sûr que durant les années qui ont suivi mon cours de pilote privé (après avoir été refusé en deuxième année au CQFA, ça c'est une autre histoire!), l'argent avait été mis sur plusieurs autres choses que des heures de vol. En plus, mes choix de carrière et d'études m'ont rapidement éloigné de l'aviation. Cependant, je me disais toujours que je reviendrai au vol ou, dans le plus fou des scénarios, que je m'achèterais un avion...
À mon arrivée à Québec en 1987 pour mes études à l'Université Laval, je me disais que je pourrais recommencer à voler à l'aéroport de Québec. N'ayant pas d'auto à l'époque, je m'étais renseigné sur les parcours de la CTCUQ allant vers l'aéroport. Ce que j'ai découvert m'a découragé. Aucun parcours direct et continu ne se rendait à l'aéroport. Près de 25 ans plus tard et après deux changements de dénomination (de CTCUQ à STCUQ, et de STCUQ à RTC), la situation demeure la même. De toute façon, avec les études et le logement à payer, pas assez d'argent pour me payer des heures de vol... Le rêve, toujours présent, est reporté à plus tard...
Avant la fin de mon bacc en communications, j'obtiens un emploi chez Hertz (location d'autos) durant lequel je travaille de temps en temps au comptoir de l'aéroport. Encore une fois, près de mon rêve, mais les besoins essentiels me ramènent sur Terre.
Ensuite, viennent les années de ma vie professionnelle reliées à mon choix de carrière dans les médias et en production graphique. Après cela, je rencontre ma blonde avec qui j'achète ma maison et qui est la mère de nos trois beaux enfants... Le vol n'était toujours pas dans les priorités, mais le rêve, lui, toujours présent.
En 2003, vient mon embauche au Soleil comme journaliste au pupitre. Cela a été une étape déterminante dans ma vie professionnelle qui m'a en quelque sorte rapproché, tranquillement, vers l'aviation. Les occasions de reportage m'ont procuré des expériences et fait connaître des gens passionnés. Un vol voyage en 2003 avec les gens des Ailes québécoises pour le centenaire du vol des frères Wright, un tour dans un simulateur d'Airbus 340 chez CAE et un vol de démonstration en double commande en Cirrus SR22 GTS en 2006; un vol dans un Cessna 170 1953 durant la semaine précédant le Spectacle aérien de Québec; et un autre vol dans un Cirrus plus récemment, dans un SR22T à Saint-Hubert, le 11 septembre 2010...
Mais la bougie d'allumage aura été le vol média avec les Red Arrows en 2008. En plus de cette expérience mémorable, je me rappelle des paroles de Pierre Jobin de TVA qui m'a dit cette même journée que ça ne servait à rien d'attendre d'avoir son avion pour voler... Il a raison. Un autre élément déclencheur aura été le bon mot d'un membre des Ailes québécoises, Guy Houde, qui m'écrivait en janvier 2010, qu'il faut réaliser ses rêves et de ne pas attendre de ne plus être capable de le faire... Merci Guy!
Appelez cela la crise de la quarantaine, mais je me suis dit qu'il fallait que je passe à l'action. Après avoir finalement convaincu ma douce qui était réticente à l'idée de me voir retourner au vol, j'ai entrepris mes démarches pour réactiver ma licence de pilote privé.
En passant, juste pour dire comment je comptais revenir au vol un jour, j'ai toujours passé mes examens médicaux aux délais prescrits. J'ai connu, comme plusieurs pilotes, le très sympathique feu Dr William H. Delaney et un autre moins sympathique qui aimait couler les pilotes et qui est parti pratiquer aux États-Unis...
Aussi, l'évolution des simulateurs de vol sur micro-ordinateur aura contribué à me redonner confiance et à m'aider à me remémorer les différentes pratiques.
En conclusion, si j'écris ceci, c'est pour vous dire qu'il ne faut jamais renoncer à votre rêve, même si ça peut vous frustrer de le reporter ou même vous vous surprendrez à vous dire : «Si j'avais pas fait tel choix, j'aurais pu voler...» Si ça peut vous donner de l'espoir, le but aura été atteint. Merci à tous ceux, nommés ci-dessus et les autres qui n'ont pas été nommés, qui m'ont redonné ce même espoir.
En attendant, j'espère pouvoir continuer à voler, et amener ma conjointe, mes enfants et mes amis en avion; faire mon annotation de vol de nuit et, qui sait, mon IFR!
Au plaisir de vous réécrire,
Polaire 8)
Ce matin, je faisais mon premier (vrai) vol d'entraînement avec instructeur à CYQB, depuis l'obtention de ma licence, en... 1985! Un vol de 1,3 heure dans un Cessna 152 qui m'a démontré que, finalement, le (pas si) vieux pilote n'était pas trop rouillé malgré tout. Quand même, il a évidemment fallu que je révise la théorie pour passer haut la main mon PSTAR, le 2 février dernier. Que je revise mes check lists, etc. Mais ça a valu la peine!
C'est sûr que durant les années qui ont suivi mon cours de pilote privé (après avoir été refusé en deuxième année au CQFA, ça c'est une autre histoire!), l'argent avait été mis sur plusieurs autres choses que des heures de vol. En plus, mes choix de carrière et d'études m'ont rapidement éloigné de l'aviation. Cependant, je me disais toujours que je reviendrai au vol ou, dans le plus fou des scénarios, que je m'achèterais un avion...
À mon arrivée à Québec en 1987 pour mes études à l'Université Laval, je me disais que je pourrais recommencer à voler à l'aéroport de Québec. N'ayant pas d'auto à l'époque, je m'étais renseigné sur les parcours de la CTCUQ allant vers l'aéroport. Ce que j'ai découvert m'a découragé. Aucun parcours direct et continu ne se rendait à l'aéroport. Près de 25 ans plus tard et après deux changements de dénomination (de CTCUQ à STCUQ, et de STCUQ à RTC), la situation demeure la même. De toute façon, avec les études et le logement à payer, pas assez d'argent pour me payer des heures de vol... Le rêve, toujours présent, est reporté à plus tard...
Avant la fin de mon bacc en communications, j'obtiens un emploi chez Hertz (location d'autos) durant lequel je travaille de temps en temps au comptoir de l'aéroport. Encore une fois, près de mon rêve, mais les besoins essentiels me ramènent sur Terre.
Ensuite, viennent les années de ma vie professionnelle reliées à mon choix de carrière dans les médias et en production graphique. Après cela, je rencontre ma blonde avec qui j'achète ma maison et qui est la mère de nos trois beaux enfants... Le vol n'était toujours pas dans les priorités, mais le rêve, lui, toujours présent.
En 2003, vient mon embauche au Soleil comme journaliste au pupitre. Cela a été une étape déterminante dans ma vie professionnelle qui m'a en quelque sorte rapproché, tranquillement, vers l'aviation. Les occasions de reportage m'ont procuré des expériences et fait connaître des gens passionnés. Un vol voyage en 2003 avec les gens des Ailes québécoises pour le centenaire du vol des frères Wright, un tour dans un simulateur d'Airbus 340 chez CAE et un vol de démonstration en double commande en Cirrus SR22 GTS en 2006; un vol dans un Cessna 170 1953 durant la semaine précédant le Spectacle aérien de Québec; et un autre vol dans un Cirrus plus récemment, dans un SR22T à Saint-Hubert, le 11 septembre 2010...
Mais la bougie d'allumage aura été le vol média avec les Red Arrows en 2008. En plus de cette expérience mémorable, je me rappelle des paroles de Pierre Jobin de TVA qui m'a dit cette même journée que ça ne servait à rien d'attendre d'avoir son avion pour voler... Il a raison. Un autre élément déclencheur aura été le bon mot d'un membre des Ailes québécoises, Guy Houde, qui m'écrivait en janvier 2010, qu'il faut réaliser ses rêves et de ne pas attendre de ne plus être capable de le faire... Merci Guy!
Appelez cela la crise de la quarantaine, mais je me suis dit qu'il fallait que je passe à l'action. Après avoir finalement convaincu ma douce qui était réticente à l'idée de me voir retourner au vol, j'ai entrepris mes démarches pour réactiver ma licence de pilote privé.
En passant, juste pour dire comment je comptais revenir au vol un jour, j'ai toujours passé mes examens médicaux aux délais prescrits. J'ai connu, comme plusieurs pilotes, le très sympathique feu Dr William H. Delaney et un autre moins sympathique qui aimait couler les pilotes et qui est parti pratiquer aux États-Unis...
Aussi, l'évolution des simulateurs de vol sur micro-ordinateur aura contribué à me redonner confiance et à m'aider à me remémorer les différentes pratiques.
En conclusion, si j'écris ceci, c'est pour vous dire qu'il ne faut jamais renoncer à votre rêve, même si ça peut vous frustrer de le reporter ou même vous vous surprendrez à vous dire : «Si j'avais pas fait tel choix, j'aurais pu voler...» Si ça peut vous donner de l'espoir, le but aura été atteint. Merci à tous ceux, nommés ci-dessus et les autres qui n'ont pas été nommés, qui m'ont redonné ce même espoir.
En attendant, j'espère pouvoir continuer à voler, et amener ma conjointe, mes enfants et mes amis en avion; faire mon annotation de vol de nuit et, qui sait, mon IFR!
Au plaisir de vous réécrire,
Polaire 8)