Et bien voilà !
J'ai fait cet envoi bien sincère et je demeure attentif aux revirements.
Salutations à tous les pilotes et amis !
Pierre Théroux
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À :
administration@dashl.ca
Envoyé : 3 juillet 2009 14:50
Objet : interdiction de vol le jour
Me Jean-Jacques Rainville, Président
Je viens de recevoir l'information d'amis du monde de l'aviation quant à un projet de résolution tant dans votre organisme qu'au niveau municipal, visant l'interdiction de vols le jour, comme le dimanche, pour les avions motorisés à piston... J'en suis consterné.
Qu'on s'ingénue à une telle solution, lorsqu'on est désigné à une fonction de gestion des fonds et biens publics, demeure tout à fait méprisant et irrespectueux. Cela requiert un rapide redressement mental de façon à faire prendre conscience de ce qu'est l'Aviation au Monde, au Québec, et surtout dans la vie économique de notre population montréalaise ou montérégienne.
Pourtant la résolution municipale adoptée puis rapidement abrogée à la même séance, explique mal le soutien spécialisé, expert et objectif que DASH-L devrait fournir aux élus du monde municipal quant à l'aviation.
(( Procès-verbal de la séance ordinaire du conseil de la Ville de Longueuil tenue le 16 juin 2009 à compter de 19 h, dans la salle du conseil de l’hôtel de ville
de Longueuil, 4250, chemin de la Savane: (1) Résolution CO-090616-1.3.2 - Abrogée par (2) résolution CO-090616-1.44 :
(1)- **Il est proposé par M. Jacques Goyette, appuyé par M. Robert Charland, d'exiger de DASH-L de prendre toutes les mesures nécessaires afin que les activités aéroportuaires s’exercent dans le respect de la qualité de vie des citoyens, telles que :
1° l’organisation d’assemblées de consultation périodiques;
2° la mise sur pied d’un comité consultatif communautaire;
3° l’implantation d’un système de gestion des plaintes et des nuisances engendrées par l’activité aéroportuaire;
4° les heures de décollage et d’atterrissage des avions ne doivent pas dépasser l’horaire suivant soit 6 h à 23 h 59, en tout temps;
Malgré ce qui précède, du 1er mai au 30 septembre, les heures de décollage et d’atterrissage des avions à piston ne doivent pas dépasser
l’horaire suivant : a) 7 h à 18 h du lundi au vendredi; b) 9 h à 16 h les samedis, dimanches et jours fériés. **
2- ** Il est proposé par M. Jacques Goyette, appuyé par M. Robert Charland, d'abroger la résolution CO-090616-1.3.2 intitulée " Demande à DASH-L de prendre toutes les mesures nécessaires afin que les activités aéroportuaires soient exercées dans le respect de la qualité de vie des citoyens". ADOPTÉE À L'UNANIMITÉ. ))
Le lecteur comprend alors entre les lignes que le coup de massue a été commandé très nettement, sans trop de formalisme comme si on se trouvait en régime dirigiste.
J'ai acquis un brevet en 1975 à l'aéroport de Saint-Hubert. J'ai résidé à Longueuil de 1972 à 1978. Je demeure à Brossard depuis 1978, au même endroit dans le prolongement ouest de l'axe des pistes (06-24), presque sous la zone de Base de ces pistes. Je n'ai pas remarqué de changements exorbitants en fréquence et niveaux sonores depuis 1975, si ce n'est que l'achalandage a déjà été beaucoup plus imposant qu'aujourd'hui, pour toutes sortes de raisons dont le déménagement des militaires et le contexte économique difficile dans l'aviation privée et commerciale ici comme ailleurs dans le monde.
J'ai aussi été dirigeant de 1985 à 1989 de spectacles aériens d'envergure (Expo-Air international-Les Ailes de l'Espérance) à Mirabel et Saint-Hubert, dans une période sûrement de meilleure compréhension de l'impact que l'aviation avait dans notre vie économique et dans les loisirs et attractions récréotouristiques.
La discipline de l'air s'enseigne et peut bien se transmettre aux usagers de l'aéroport. La sanction de l'irrespect de la réglementation peut ramener à l'ordre. Mais l'interdiction partielle ou totale des vols ou d'une catégorie de vols, par abstraction même de la finalité de cet aéroport historique, revêt davantage de l'erreur crasse et de la nette discrimination envers les aviateurs privés et petits commerciaux que de la réparation d'abus mal réprimés.
Qu'il y ait eu des cowboys de l'aviation qui aient réduit la qualité de leurs équipements et/ou services, au point d'être remarqués comme délinquants par la population, cela demeure du domaine du probable, compte tenu du grand nombre apparent de plaignants dont j'ai pris connaissance par résumés de séances, médias et sites électroniques. Malheureusement, le site de Dash-L est très pauvre en information publique et les communiqués ou activités périmés y mentionnés font plutôt partie des archives que le la réalité courante. Rien ne permet au contribuable d'observer les véritables cas, à Saint-Hubert, de dérogation dans le pilotage et les mesures punitives et préventives appliquées en corrélation avec le nombre grandissant de plaignants d'apparence de bonne foi. La mesure a-t-elle vraiment été faite ?
Peut-on la déposer en public ?
Cependant, comme l'administration aéroportuaire est dotée de mécanismes consultatifs qui devraient vraiment être plus efficaces, je comprends difficilement l'idée d'une telle conclusion précipitée d'interdiction de vols alors que bien des propositions bien étayées ailleurs sur le continent ont bien réussi.
L'aviation générale est un fort outil de croissance économique et je vois très mal comment Dash-L pourrait servir la population sans se dissocier totalement de cette idée rétrograde. Elle devrait adopter une position conciliatrice et un peu plus formatrice d'abord de nos élus municipaux. À l'aube de leur campagne électorale, ces derniers seraient ainsi conviés à un minimum de retenue et Dash-L se situerait davantage au service de la population en toute objectivité, et respectueuse de son monde, l'Aviation.
Je vous encourage, cher collègue du Droit, à cet ultime effort.
Meilleures salutations.
Pierre Théroux
cc M. C. Gladu, Maire de Longueuil
M. S. Desjardins, Prés. Arrondis. Saint-Hubert
Me J. Prud'homme, MaxAviation
M. P.Gosselin, Aéro Teknic
M. J.M.Pelletier, Maire de Brossard