daniel61 wrote:En effet, avoir le rating mais s'en servir 2 fois par année, en IMC en plus, est sûrement aussi dangereux que du scud-running à base altitude. En IFR/IMC c'est facile de se retrouver à en avoir trop plein les bras en workload et de se retrouver "derrière l'avion" comme on dit. Pratique, pratique, pratique, y pas de secret.
Mon examinateur en vol pour mon renouvellement IFR, pour ne pas le nommer "Arold", m'a dit qu'il y a comme un "running gag" chez les contrôleurs lorsqu'un avion rapide, avec de jeunes pilotes, dans des conditions IMC s'approche de Québec et que dans le ton et le débit des comm ont perçoit une certaine hésitation, ça donne ceci......
-" l'avion intercepte le ILS 06, mais le pilote est encore à Trois-Rivières.....!"
C'est à peu près ce qui m'est arrivé au retour de Sherbrooke l'autre samedi. J'avais tout mis en place pour une belle STAR ROGSA piste30. Quand on m'avise que se sera la 24. J'ai changer mon approche, mais pas ma STAR

. Après avoir entrepris la STAR à ROGSA je suis devenu un peu confus sur la suite des "waypoint" à suivre

. J'ai alors demander au contrôleur de m'éclairer sur la suite des choses ce qui l'a immédiatement éclairé sur mon expérience et ma maîtrise de l'approche

. À ce moment, j'ai cru entendre ce qu'il se disait dans sa tête............
-" tiens donc, ont a un avion en approche sur la STAR ROGSA pour la 24, mais le pilote semble être encore à Sherbrooke."
Mais dans son très grand professionnalisme, il m'a donné un peu de temps pour me démêler, puis m'a offert une approche guidée. Offre que j'ai accepter avec grand plaisir en tentant de ne laisser paraître aucune faiblesse.
Le IFR c'est un monde à lui seul, il y a tellement de chose qu'on apprend chaque fois. Moi j'intègre les éléments nouveaux petit à petit. Je reserre la météo lentement. J'apprends à corriger mes petites erreurs pour qu'il soit sans conséquence. Et je vole IFR le plus souvent possible. Je me debrief sur mon vol et m'accorde une note. La satisfaction d'un vol IFR sans faille dans n'importe quelle situation (même ciel clair) est très grande.
Le IFR c'est tripant, mais c'est comme des marches, faut les monter une à une sinon ont s'enfarge.
René