yalbert wrote:Oui, Sans la certification ou l'enregistrement de TC il n'y a pas de protection fédérale!!! Chu pas juriste mais dans les 2 cas, les aérodromes (1 hydrobase) le fédéral était impliqué...
Bon, là-dessus on n’est pas d'accord.
Ce que je lis du jugement de Bernard ( celui d'Annabelle est une autre histoire, confus dans un tas de date et d'exception qui fait dire à certains des juges qu'ils n'ont pas eu besoin de se prononcer sur le fond)
Donc pour celui de Bernard, c'est tout clair: quand une loi provinciale ou municipale veut empiéter sur le domaine aéronautique, elle est simplement non-applicable.
La COPA l'interprète aussi comme ça. Et regarde bien qu'ils soulignent qu'un petit aédrome privé peut devenir, au cours des ans, finir par répondre à certaines normes pour être finalement listé afin de servir toute l'aéronautique canadienne.
Je sais bien que dans les deux cas il y avait des inscriptions au CFS, mais rien dans les jugements n'offre un pouvoir au provincial quand il s'agit d'aéronautique. Ce qu'ils disent, et très clairement, c'est quand ça touche le domaine de l'aviation, c'est fédéral.
Ça nous protège de toutes intrusions directes du provincial ou du municipal comme des restrictions sur le bruit qui n'auraient pas passé par TC, ou des minimum, ou interdiction, de survol d'une municipalité qui l'aurait fait sans passer par TC.
C'est un peu comme pour Hérouxville et leur code criminel à eux. C'est simplement non-applicable puisque déjà légiféré par le fédéral.
Le jugement réaffirme que l'aéronautique, et ils spécifient que ça comprends les surfaces d'atterrissage, est du domaine fédéral. Les juges n'ouvrent aucune porte à une quelconque intrusion du provincial ou du municipal. À part les juges dissidents, bien entendu.
C'est d'ailleurs intéressant de lire leur opinion à eux. Eux ils couvrent le fait que ça n'a pas d'allure qu'une municipalité, entité plus proche des citoyens que le fédéral, ne puisse pas légiférer sur son territoire pour la tranquillité de ses habitants. En le soulignant, tout en perdant, ils clouent le bec à cet argument. Ils ont soulevé cet argument à leurs confrères , et leurs confrères ont dit "non", on comprend, mais on continue de dire que c'est de matière fédérale à 100%.
Il n'y a même pas une petite craque d'ouverture comme on voit des fois.
Par contre, préparez-vous à ce que le provincial, et les municipalités apprennent à aller faire des représentations à TC. Sur mon lac, après que la municipalité aie essayé de bloquer les bateaux de façon tout croche, ils ont eu la visite de Transport..... qui leur a dit de faire leurs représentations à travers eux. Et ils leur ont montré comment. La deuxième vague, au travers de Transport, va fesser plus fort que la première.
Et ça sera peut-être la même chose pour les avions. La cour, en réaffirmant le pouvoir de Transport, lui lègue aussi toute une responsabilité sur nous. Quand ça va fesser, ça va fesser d'aplomb, de la bonne façon, et à la bonne place.
Mais au moins, on ne vivra pas de niaiserie comme le fait que d'atterrir sur un bout de champ allait affamer la province.
Louis
COPA: The Supreme Court further held that the location of aerodromes lies within the core of the federal aeronautics power, that the provincial legislation in question sought to impair that power and as a result, was inapplicable to the aerodromes in question. In so doing, the Supreme Court of Canada expressly stated that earlier decisions by the British Columbia Court of Appeal and the Quebec Court of Appeal (in 1987 and 1990 respectively), which allowed certain provincial legislation to have an impact upon the federal power over aerodromes, should be considered overruled.