Mouaip, j'ai bien aimé.
Vraiment '' CHANCEUX ''

de pouvoir devenir PIC commercial hélico avec moins de 200 heures.
En brousse de nos jours, bien que je préfèrerai toujours l'hydravion, faut se résoudre à la réalité
et savoir que c'est le vol d'hélico qui est en demande et qui le sera toujours. De plus il est vraiment payant pour les pilotes.
J'ai adoré faire équipe avec deux autres pilotes sur hélico lors de mes 2 dernières semaines de brousse
alors que nous étions à la recherche d'un chasseur porté disparu sur le rivière Harricana Baie James.
A quelques reprises nous avons volé en formation non officielle en effectuant de nombreux
allés retours campement / village.
La dextérité des pilotes y était, on faisait face aux mêmes conditions climatiques, on a viré
de bord tous face aux même murs de brumes.
Me souviens de l'angoisse dans les comms. d'une pilote super expérimentée.
La mission:
Apporter des canots / chaloupes et du ravitaillement au campement de base.
Météo:
Disons de 2 à 5 miles de vis au max .
Plafonds: humm...je vais m'abstenir, disons non défini et variable.
OAT - entre +1 et -1 deg.
J'avais comme chargement un canot , moteur, essence, génératrice, outillage, épicerie et 1 passager.
Hélico avait une chaloupe sur une sligne et un épinette pour empêcher le tout de tournoyer...
Rendu à 5 nm du campement, l'humidité de l'air qui entre en contact avec la rivière, forme un épais mur de brume
qui est doucement poussé vers notre position par un léger vent de l'Ouest...
J'ai beau zizaguer tout bords tout cotés, 2 pompes de volets, je brule 20 minutes de gaz à niaiser, je dois rvirer de bord
alors que la brume se referme sournoisement sur nous en nous écrasant de plus en plus...
L'hélico, ralentie beaucoup, mais ne peut se poser à cause de la sligne et de la densité des épinettes.
Elle doit obligatoirement maintenir un minimum d'altitude à cause de la sligne...
Demi-tour oblige...mais à ce moment, le plafond est maintenant rendu à la hauteur du sommet des épinettes
plus la longueur de la sligne...hummm, ça n'a pas semblé conformable quand l'hélico annonçait son demi tour..
Communications brèves avec la pilote alors que nous nous efforcions à suivre certaines craques d'épinettes dans le paysage
ce qui nous donnait plus de ground clearance...
Nous nous parlions tous les 3 en donnant continuellement notre position face à une rivière ( Nottaway ) sur notre route...tout en zizaguant
pour éviter la brume ...pas facile et pas payant pour personne cette matinée de vol.
Bob
Qui préférait son DHC-2 aux Astar-350 pour ces legs de brume...