Bonjour a tous
Merci encore une fois de suivre mes vols, que je tente de vous transmettre, tres simplement, afin que vous en profitiez autant que moi j' ai eu du plaisirs a les faires.
@MDA : Et oui, je tenterrai lors de mes prochains vols, de fixer ma caméra Drift , et la mettre a *on*, ce que j' oublie tout le temps
donc ld' ici deux semaines, vous devriez voir de nouvelles images...
Voici donc, une autre partie de ma semaine de vol....
Les Gastlossens
27 janvier 2013
Dû au fait que Laurent à décoller de bonne heure ce matin, nous sommes de retour sur le site relativement tôt en début d’après-midi, et j’aurai donc le temps de faire un vol, avant que la mauvaise météo arrive, car il est prévu de la neige en fin de journée et pour la nuit, et le plafond est déjà passé sous les 3 400 mètres.
Après avoir revérifié la météo, et après avoir eu l’autorisation du directeur du FIB, le ballon est debout, et puisque je n’ai pas de passagers, j’embarque les fils d’un couple d’amis. Je vérifie encore une fois la direction, un appel à la tour de contrôle qui m’autorise à décoller et je m’y lance.
Dès que je quitte le sol, je ne prends pas du tout la direction du ballon qui m’a précédé, je suis un peu plus à gauche.
Mon iPad (Air Navigation Pro) m’indique que je me dirige vers les Gastlossen, une chaine de montagnes de roche de 3 000 mètres de hauteur, aride et sauvage, sans aucune route ou habitation près.
Peu après le décollage, je n’ai pas la possibilité de rester bas, car je me dirige vers un village en flanc d'une petite montagne de 1 800 mètres, que je dois passer par-dessus assez haut, pour ne pas me faire rabattre au sol.
Passé cette montagne, je redescends rapidement pour essayer de gagner de la droite, que je n’ai pas. Au même moment, la tour m’appelle pour me mentionner de me poser rapidement, car sur le site, les vents se sont levés et le plafond a descendu. Je leur mentionne que d'où je suis, j’ai une bonne visibilité, il n’y a pas de vent au sol, je ne crains pas pour ma sécurité, et que, dans 50 minutes je serai dans la vallée du Simmental. C’est la dernière communication que j’aurai avec eux, car avec les caps de roches qui m’entourent, les communications radio sont coupées.
Je reconnais le secteur, c’est la 2e fois que j’effectue un vol près des Gastlossen, sauf que la première fois j’étais de l’autre côté des montagnes. Je vole donc en parallèle à environ 300 mètres à droite des Gastlossen, et environ à leurs mêmes hauteurs. Les Gastlossen mesurent environ 50 kilomètres de long, et au bout de cette chaine de montagnes, il y a la vallée du Simmental, dans laquelle il y a plusieurs villages.
Tout au long du vol, on observe des Chamois, des bouquetins des montagnes, des cerfs et des avalanches…
Dû au vent et à la mauvaise météo sur le site, tous les vols ont été annulés, et nous sommes que deux ballons en vol. Nicolas dans le premier ballon (Rubicube), est déjà rendu dans le Simmental, mais je n’ai pas de visuel sur lui.
La tour a demandé à un hélicoptère qui fait des tours aux touristes d’allonger un tour et de venir voir si tout est OK de mon côté, après un « tumbs up » de ma part, il est reparti; cela a dû enlever un peu de pression aux contrôleurs.
Selon mon logiciel de vol, j’atteindrai la vallée dans 15 minutes, et je vole à 45 k/h. Le plafond est à 3 000 mètres et je vole à 2 800 mètres, quelques flocons de neige virevoltent autour de nous. Je vois très bien la vallée en avant, et il ne me reste qu’à franchir le centre de ski, face à moi, pour m’y rendre. Donc après avoir salué les skieurs, en passant par-dessus le centre de ski, j’ai continué encore quelques minutes de vol, pour ne pas me faire rabattre au sol par le vent de vallée, avant de plonger dans celle-ci.
Ici, en montagne, pour ne pas « manquer » une vallée, il faut plonger dedans, en descente froide, pour passer rapidement au travers de la couche de vent rapide, pour ne pas se faire entrainer sur les flancs des montagnes. En descente froide, le ballon peu atteindre 1400 pieds minutes en descente, et en plus, tourne sur lui-meme , comme une toupie.
Près du sol, on « freine » le ballon, et on se retrouve rapidement en position d’atterrissage, si l’endroit le permet.
Je plonge donc dans la vallée, et passe très rapidement de 2 800 mètres à 50 mètres au-dessus des arbres au fond de la vallée, en quelques minutes. À cette hauteur, j’avance à 8 kts, ce qui est trop rapide pour tenter un atterrissage dans le secteur. Je diminue ma hauteur très lentement, tout en communiquant par radio avec Laurent pour lui mentionner où je suis, il en profite pour appeler la tour et l’organisation du festival pour mentionner que tout va bien.
À 2 ou 3 mètres au-dessus des arbres, je n’ai plus de vent, donc tranquillement, je me rends vers une petite route, au bord d’un pré, où je me pose, et attends, le ballon gonflé debout durant 45 minutes ma poursuite.
Ce vol très technique m’a permis encore une fois d’acquérir une solide expérience, et en même temps, de me montrer où est ma limite. Les pilotes de grande expérience en vol de montagne disent qu’une heure de vol en montagne équivaut à plus ou moins 3 heures de vol sur le plateau.
En vol de montagne, nous travaillons avec des vents relativement forts en altitude (50 k/h et plus, à 3 000 mètres et plus), en régime Fohenique , ces vents augmentent à plus de 75 à 125 k/h, ensuite, nous retrouvons le vent catabatique et anabatique, et enfin des vents de vallée (descendant ou remontant, selon la température), et tous ces vents se retrouvent en même temps, et il faut composer avec cela, et voler...
Et commes ont dit ici........Free Fly.......
Bonne fin de semaine a tous
Propane